600 000 informaticiens en 2015 (selon CAS/Darés)
Le rapport co-écrit par le Cas et la Darés sur « les métiers en 2015 » montre des réalités contrastées : 149 000 créations nettes d'emplois « informaticiens » prévues entre 2005 et 2015, mais une faible augmentation des « personnels études et recherche » et surtout des ingénieurs et cadres de l'industrie.
Le rapport « Les métiers en 2015 » co-écrit par le CAS (Centre d'analyse stratégiques) et la Darés (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) examine en détail une vingtaine de domaines professionnels sous l'angle de la demande et de l'offre de travail.
Sans réelle surprise si l'on s'en réfère aux dernières analyses d'emploi dans l'informatique, qui montrent d'excellents chiffres en 2006 et des perspectives sur des bases semblables voire meilleures en 2007, cette étude indique que dans huit ans, la France devrait compter un peu plus de 600 000 informaticiens, alors qu'ils n'étaient que 200 000 en 1985, près de 300 000 dix ans plus tard et que la barre des 500 000 devrait être franchie en 2010. Ces chiffres sont très encourageants pour les collégiens et étudiants qui cherchent une carrière aux perspectives florissantes.
Moins de cadres et plus de techniciens
Sur l'ensemble du secteur, 224 000 créations nettes d'emplois seraient faites, réparties en 149 000 pour les « informaticiens », 60 000 dans la filière « personnels études et recherche » et 15 000 seulement dans celle « ingénieurs et cadres de l'industrie ».
A noter toutefois qu'il n'y a pas de grands projets créateurs d'emplois de cadres en vue, comme ce fut le cas il y a quelques années avec le passage à l'an 2000 ou à l'euro. De plus, beaucoup d'entreprises sont maintenant équipées en informatique : on s'orienterait plutôt vers des activités de maintenance et moins vers du développement. Et contrairement à la tendance actuelle, on pourrait avoir à l'avenir moins de cadres et davantage de techniciens.
A court terme cependant, le rapport souligne que les recrutements se focalisent « sur les jeunes diplômés de niveau Bac+5 et parfois uniquement les diplômés de certaines écoles d'ingénieurs. Si les employeurs ne diversifient pas leurs profils de recrutement, des difficultés à recruter pourraient surgir. »
Enfin, si ce rapport montre explicitement que l'informatique continuera de recruter, il indique également que seules les personnes dotées d'un excellent bagage universitaire ou sortant des meilleures écoles pourront prétendre aux fonctions de cadres. La promotion pourrait être beaucoup plus difficile qu'aujourd'hui. Et la sélection, conditionnant ensuite la carrière, pourrait se faire dès le départ, à la fois par le choix des études et par l'obtention d'un bon diplôme d'une grande école.