En froid avec la Chine depuis plus d'un an, les Etats-Unis ne semblent pas pressés de réchauffer ses relations bilatérales. Il faut dire que depuis l'interdiction d'achat de matériels Huawei imposé à ses administrations, les Etats-Unis font l'objet d'une plainte déposée à leur encontre auprès d'un tribunal texan. Ces relations tendues se ressentent également sur les projets en cours menés par le Pentagone sur la 5G. Le ministère de la Défense américain a ainsi annoncé être en discussions avec Ericsson et Nokia pour l'accompagner dans ce projet, sans que l'on en sache plus sur les technologies, services et produits concernés par un éventuel contrat ou partenariat.
Pour le moment, il n'est donc pas question que Huawei puisse être mis dans la boucle pour répondre aux besoins du Pentagone dans ses projets 5G. Si les Etats-Unis mettent en avant le risque d'espionnage par le gouvernement chinois, cela n'est - sans surprise - pas le cas de Huawei mais également de la Commission européenne qui n'a pas répondu à l'appel au bannissement catégorique des technologies de l'équipementier chinois dans les pays de l'Union.
Une technologie 5G militaire développée par les Etats-Unis en cours
Le Pentagone prévoit de mettre en oeuvre plusieurs expérimentations 5G d'ici la fin de l'année afin de mieux connaitre et maîtriser cette technologie en termes de propagation, latence et interférences et déterminer les équipements nécessaires pour la supporter. Le ministère de la Défense envisage par ailleurs de développer sa propre technologie afin d'étendre les capacités de la 5G en matière de communications militaires, d'analyse de données et de partage d'informations. « Je ne suis pas sûre que nous aurons une solution totalement américaine », a cependant précisé Ellen Lord, secrétaire adjointe à la Défense.