Voilà qui devrait pimenter encore plus les enchères. Cet automne, les opérateurs entreront en phase de négociation pour obtenir un bout de bande de fréquence qui leur permettra de déployer la 5G. Initialement, les fréquences attribuées devaient se situer entre 3,4 et 3,8 GHz. Cependant, après un rapport d’experts publié la semaine dernière, l’Arcep – chargée d’attribuer les fréquences – a annoncé réduire la bande de 100 MHz.
Dans le rapport, on apprend que la bande 3,4 - 3,8 GHz est déjà attribuée à différents acteurs opérateurs de réseaux radio à très haut débit (THD radio) en LTE TDD ou de réseaux en boucle locale radio (BLR) en WiMAX TDD et FDD. « La bande est aussi occupée par des réseaux qui utilisent des technologies TDD propriétaires conformes à la norme ETSI EN-302326 », ajoute le rapport, qui précise qu’avec l’arrivée de la 5G sur cette bande de fréquence, « tous les réseaux, existants et nouvellement déployés devront pouvoir coexister en minimisant autant que faire se peut les potentiels impacts sur les performances de chacun d’eux. »
Sébastien Soriano, président de l’Arcep, a indiqué, lors de son bilan annuel du secteur des telecoms, que l’institution ne sera donc « pas en mesure de mettre à disposition dans un délai rapide une certaine partie de la bande de fréquence. […] Nous devrions pouvoir être en mesure d’ouvrir 300 MHz lors de l’attribution de fréquences en fin d’année. » Cependant, l’attribution des fréquences pour le WiMax et le THD Radio arrivent à échéance en 2026 et pourront faire l’objet de renégociations, où les acteurs de la 5G auront leurs pions à jouer. « La coutume de l'Arcep c'est plutôt de donner des fréquences lorsqu'elles sont disponibles, pour autant rien n'est exclu » a lancé le président du régulateur.