Lundi, lors de l’événement organisé par Apple, Phil Schiller, vice-président senior du marketing mondial d’Apple, a déclaré que le nouvel iPad Pro était une très bonne alternative pour remplacer les 600 millions de PC de cinq ans et plus qui ont besoin d'une mise à niveau. Celui-ci a ajouté que l’étendue de ce parc d’ordinateurs obsolètes était « vraiment triste ». Toujours d’après Phil Schiller, le nouvel iPad Pro est suffisamment puissant et ses caractéristiques est une option de mise à niveau toute trouvée pour ces ordinateurs. Mais selon notre confrère d’IDG NS, le nouvel iPad Pro, bien que léger et taillé pour la mobilité, n’est pas forcément l’outil idéal pour remplacer un PC. Mis à part son prix assez élevé, celui-ci a relevé cinq faiblesses dans le nouvel iPad Pro de 9,7 pouces.
Un stockage insuffisant
Le nouvel iPad Pro de 9,7 pouces d’Apple offre un maximum de 256 Go de stockage et il n’a pas de slot pour carte SD ou pour carte mémoire qui permettrait d’étendre sa capacité. Comparativement, la plupart des nouveaux dispositifs hybrides tournant sous Windows offrent une plus grande capacité de stockage et ont des ports permettant d’étendre cette capacité. Par exemple, la capacité de stockage de la tablette Surface Pro 4 de Microsoft peut atteindre 1 To. Le stockage est un élément important parce que l'iPad Pro est capable de filmer de la vidéo au format 4K et il faut beaucoup d’espace de stockage pour enregistrer les gros fichiers vidéo.
Pas de port USB de Type-C
Le nouvel iPad Pro n’a pas été doté d’un port USB de Type-C, technologie qui commence déjà à apparaître sur les nouveaux ordinateurs portables et les machines hybrides sous Windows. Sur ces machines, le port USB de Type-C sert déjà de système de recharge et il permet également de connecter les terminaux à des moniteurs et à des supports de stockage externes. Certaines connexions USB de Type-C prennent également en charge le Thunderbolt 3, une technologie de transfert de données ultrarapide qui peut atteindre 40 Gbps. Apple a mis sur l’iPad Pro son propre connecteur Lightning et le constructeur propose bien un adaptateur pour connecter une prise Lightning à une prise USB de Type-C, mais la vitesse de transfert des données Lightning, entre 25 et 35 Mb/s, est très en deçà de celle du Thunderbolt 3.
Un manque de flexibilité du design
En ajoutant un clavier plat, il est possible de transformer l'iPad Pro de 9,7 pouces en ordinateur portable. Mais selon notre confrère, son design n’a pas la souplesse offerte par de nombreux ordinateurs hybrides sous Windows sortis récemment. Par exemple, sur ces machines hybrides sous Windows, il est possible de détacher l’écran pour transformer l’ordinateur en tablette. De nombreux ordinateurs hybrides Pro sont également dotés de claviers filaires, et peuvent se transformer en tablettes en faisant basculer les écrans.
Une puissance de calcul limitée
L’iPad Pro intègre le processeur A9X d'Apple. Le constructeur affirme que ses performances sont égales à celles des processeurs équipant les ordinateurs PC. Mais on sait que les puces Core i5 et i7 d’Intel, qui équipent aussi les MacBook Airs et quelques machines hybrides sous Windows, sont plus rapides que les puces A9X basées sur l'architecture ARM. La question pour les acheteurs potentiels est de savoir s’ils ont besoin de la puissance de calcul d'un processeur Core i7, nécessaire pour des applications très gourmandes en puissance de calcul, notamment le traitement d'images et la vidéo.
Des apps et une interface utilisateur trop simples
Le nouvel iPad tourne sous iOS, identique à celui que l’on trouve sur l'iPhone. Selon notre confrère, cette interface utilisateur, assez simple, sera peut-être appréciée par les personnes déjà habituées à l'informatique mobile, mais pas par les utilisateurs plus exigeants. L'interface d’iOS ne permet pas de contrôler plus finement le système, le stockage et les applications, comme c’est le cas des ordinateurs tournant sous Mac OS X ou Windows 10. Ces machines permettent aussi de faire tourner des versions complètes d’applications comme Microsoft Office, avec plus de fonctionnalités que les éditions mobiles. Sur la tablette, le travail multitâche et le basculement entre les applications ne sont pas aussi aboutis.