Après des mois de discussion avec le gouvernement, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Iliad-Free étaient parvenus début 2018 à un accord pour accélérer la couverture 4G dans les zones blanches. A l'époque, des engagements d'investissement de 3 milliards avaient été faits mais il semble que la situation sur le terrain n'avance pas assez vite. C'est en tout cas ce que semble reprocher l'Arcep aux opérateurs qu'elle serait ainsi prête à mettre en demeure.
« Le régulateur n'a pas confiance dans les opérateurs, il estime que ce dossier traîne », a expliqué aux Echos une source proche du dossier. « L'Arcep joue au professeur qui, le jeudi soir, appelle son élève qui doit rendre son devoir le vendredi matin », ironise un opérateur. « Sur le fond, cela ne change rien au calendrier actuel des obligations. »
Un objectif fixé de 2 800 sites à couvrir en 4G pour 2019
« Nous ne comprenons pas cette mise en demeure », a expliqué de son côté Arthur Dreyfuss, président de la fédération française des télécoms sur BFM TV. Le gouvernement a fixé aux opérateurs un objectif d'ici fin 2020 de couverture 4G de 5 000 sites, avec en 2018 600 premiers sites identifiés, puis pour 2019 de 700 autres zones à couvrir, par opérateur, qui a fait l'objet d'un récent arrêté.
« Nous sommes sur le terrain quotidiennement pour résoudre les défis administratifs et techniques avec l'appui des collectivités et des services de l'Etat. L'Arcep est la bienvenue dans les territoires et se rendra ainsi encore mieux compte de la réussite collective en cours pour régler enfin le problème des zones blanches », a souligné Arthur Dreyfuss.