Avec une fréquentation en augmentation de plus de 500 visiteurs par rapport à 2017 (16 120 versus 15 500), le salon e-marketing Paris / Stratégie Clients a combiné du 10 au 12 avril 2018 pas moins de 86 ateliers, 13 workshops et 8 conférences plénières (dont celle sur le social listening avec les retours de Michelin, Adidas et BNP Paribas). « Ce salon rassemble près de 300 acteurs parmi les plus importants de la relation client et du marketing », nous a indiqué Ghislaine de Chambine, directrice de pôle Education, Relation client et marketing digital de weyou Group organisateur du salon e-marketing Paris / Stratégies Clients. « L'e-marketing rassemble davantage de plus petites sociétés que dans la relation client ». Parmi lesquelles 15 start-ups concentrées dans un petit village que la rédaction du Monde Informatique a visité le 12 avril, dont Golem.AI, AfterData et Coworkees.
AfterData : exploiter les datalabs au service des métiers
Co-fondée en 2017 par Alexis et Aurélien Monier, respectivement ancien directeur commercial et consultant fonctionnel et technique de l'éditeur de solutions CRM E-deal, la start-up AfterData a développé une solution permettant aux entreprises d'exploiter et donner du sens à leurs gros volumes de données avec de l'apprentissage machine. « Les entreprises stockent des volumes colossaux de données et commencent à travailler sur des datalabs alors qu'elles faisaient jusqu'à présent un peu de BI en regardant dans le rétroviseur », nous a expliqué Alexis Monier, co-fondateur d'AfterData.
Alexis Monier, co-fondateur d'AfterData. (crédit : D.F.)
Incubée depuis janvier 2018 au sein d'Efrei Entrepreneur, cette jeune pousse de 5 personnes (dont 4 ingénieurs R&D) a développé sa propre technologie algorithmique, hébergée chez OVH sur des instances privéees reposant sur des serveurs embarquant la dernière génération de GPU Nvidia spécialisée dans le traitement deep learning et l'encodage vidéo. « Nous aidons les responsables métiers en leur donnant des données exploitables en prévisions de ventes, qualité, etc. avec des KPI prenant en compte par exemple pour un directeur de restaurant l'historique des commandes passées par les clients, les vacances scolaires, les promotions réalisées dans la galerie marchande où le restaurant est situé, ou encore la météo, le trafic routier, les programmes TV... », précise Alexis Monier. Objectif : prévoir l'affluence et staffer les équipes pour coller au plus près des besoins.
Coworkees : moteur d'emploi par affinités
Basée à Annecy et créée en septembre 2017, la start-up Coworkees dirigée par Julie Huguet est également présente en Suisse. Son objectif ? Faciliter la mise en relation entre des entreprises et des freelances. A ce jour, 350 clients utilisent la plateforme Coworkees pour « matcher » des profils de freelances (environ 5 000 inscrits à ce jour) tenant compte de leurs compétences et expériences mais également d'autres critères comme la géolocalisation et les affinités professionnelles. « Notre spécificité c'est d'être à la fois un cabinet RH, un outil de recherche de profils par critères classiques et également une plateforme de matching basée sur un algorithme maison », nous a indiqué Julie Huguet, directrice générale de Coworkees.
Julier Huguet, fondatrice de Coworkees sur le salon e-marketing. (crédit : D.F.)
Créé en décembre 2016, cette technologie permet d'automatiser l'analyse multi-formats des profils en prenant aussi bien en compte du texte que de la vidéo ou des tests personnalisés pour mettre en relation avec la plus grande pertinence possible les freelances et les entreprises qui recrutent dans les domaines marketing/communication, conseil, informatique, RH et événementiel. Coworkees prévoit de lancer dans 3 mois une V2 de sa plateforme de matching qui sera dotée d'outils de suivi de gestion de projet et de travail collaboratif. Alors que la première version est hébergée dans les locaux de la start-up, la seconde reposera sur l'infrastructure AWS mais il sera toujours possible pour les clients qui le souhaitent d'héberger chez eux la solution de Coworkees. Parmi les clients de la start-up : Dorier, MCI, Axa, Baya Consulting...
Golem.AI : automatiser la création d'agents conversationnels
En gestation depuis 2012 en tant que projet étudiant Epitech, Golem.AI a officiellement été lancée en 2016 . « On est parti sur un objectif simple à savoir démocratiser les interfaces homme-machine. Elles existent depuis longtemps mais ne sont pas populaires », nous a expliqué le directeur général de la start-up, Thomas Solignac. L'offre de Golem.AI est articulée autour de trois solutions : tout d'abord une API SaaS qui permet de créer des agents conversationnels basés sur une approche linguistique et non uniquement sur de l'apprentissage machine. Avec pour résultat une fiabilité de traitement d'informations accrue, de l'ordre de 90% pour Golem.AI contre 70% pour Dialogflowd Google d'après la start-up française. Deux autres offres sont proposées pour automatiser les flux de langage humain en SMS et également de type processus et workflows. « On travaille avec la direction des achats d'Alliance pour améliorer leur relations fournisseurs en termes de sécurité et de privacy », poursuit Thomas Solignac.
Thomas Solignac (à droite) et Guillaume Navarre (à gauche) respectivement directeur général et directeur de la communication de la start-up Golem.AI. (crédit : D.F.)