En 2014, le financement des sociétés de capital-risque dans les start-ups Internet a atteint son niveau de plus élevé depuis 2000. Et ce, au moment où certaines sociétés controversées comme Uber Technologies ont attiré les gros paris sur l'avenir. Les sociétés Internet ont ainsi levé 11,9 milliards de dollars en 2014, en hausse de 68% par rapport à 2013 selon le MoneyTree Report publié par PriceWaterhouseCoopers et la National Venture Capital Association, se basant sur des données de Thomson Reuters. Il s'agit du plus important montant levé depuis 2000, année du pic de la première bulle Internet où 41,7 milliards de dollars avaient été injectés dans les start-ups on-line, indique ce rapport.
L'industrie logicielle a également atteint un point culminant en 2014, avec 19,8 milliards de dollars de fonds injectés, faisant de cette industrie la plus importante de toutes en matière d'investissement en provenance de capitaux-risqueurs, en hausse de 77% cette année par rapport aux fonds levés en 2013.
En dépit d'alertes en provenance de quelques sociétés de capital-risque ayant indiqué que l'investissement dans le secteur technologique est guetté par une surchauffe, les mises ont continué à grossir, apportant au passage des retombées lucratives. Sur le dernier trimestre, le montant médian des fonds levés dans l'IT a été de 5,89 millions de dollars, soit la plus grosse somme trimestrielle atteinte au cours des 5 dernières années, selon le rapport Dow Jones VentureSource.
32 milliards de fonds engloutis dans les opérations de fusions et acquisitions
De nombreuses start-ups ont levé bien plus. Le plus grand tour de financement en capital risque, pour Uber, a atteint 1,2 milliards de dollars. Ce dernier a été clôturé le 4 décembre dernier juste après qu'on ait appris qu'un responsable exécutif d'Uber avait menacé de déterrer des informations personnelles sur les journalistes qui avaient critiqué cette société. Le deuxième plus grand tour provient de Magic Leap, une société de réalité augmentée qui n'a même pas précisé vraiment sur quoi elle travaillait mais a levé 542 millions de dollars en provenance de Google, Qualcomm Ventures, Legendary Pictures et d'autres investisseurs. Snapchat, racheté par Facebook pour 3 milliards de dollars fin 2013, a levé quant à lui 486 millions de dollars auprès de Yahoo et d'autres acteurs.
Le dernier trimestre a également apporté la preuve que les investissements des capitaux risqueurs peuvent encore payer. Les fusions et acquisitions ont englouti 32 milliards de dollars de fonds sur le dernier trimestre, en hausse de 60% par rapport au 3e trimestre 2014, la plus importante ayant été le rachat de WhatsApp par Facebook pour 19 milliards de dollars, annoncé en début d'année mais clôturé au dernier trimestre.