Trois investisseurs de plus ont été convaincus par le cursus de formation au développement informatique proposé par l'école Holberton à San Francisco. Créé en 2015 par des Français, l'établissement vient d’accueillir sa 3ème promotion d’étudiants. La levée de fonds de 2,3 millions de dollars qu'il vient de décrocher a été conduit par le fonds français Daphni (co-fondé par Marie Ekeland), accompagné par les américains Reach Capital et Insight Ventures Partners. Ce tour de table vient confirmer l’intérêt suscité par l'approche mise en oeuvre par Holberton School, un modèle en mode projet notamment inspiré de l’Epitech, l'école d’ingénieurs informatiques française d’où est issu Julien Barbier, co-fondateur d’Holberton, Sylvain Kalache, l'autre co-fondateur, étant de son côté diplômé de Supinfo.
La particularité de l’école est de vouloir rendre sa formation accessible à toute personne intéressée, quel que soit son parcours et ses revenus. Aucun niveau d’études spécifique n’est requis. « La mission de Holberton est de fournir une éducation de haute qualité au plus grand nombre », rappelle Julien Barbier dans un communiqué. Les étudiants « payent leur éducation avec un pourcentage de leur salaire une fois qu’ils sont embauchés », précise-t-il (*). Le processus de sélection, basé sur des tests en ligne, est très exigeant. Aucun facteur humain ne l’influence car il est entièrement automatisé, mais au final, l’école accepte moins de 2,5% des candidats qui postulent, « ce qui la rend deux fois plus sélective que Harvard », pointe le communiqué. En revanche, ce processus de sélection automatisé favorise nettement la diversité culturelle.
Avec le succès rencontré, Holberton va étendre le nombre des étudiants accueillis, en passant de 30 à plus de 100 élèves par an. Un autre établissement créé par un Français s'est récemment installé en Californie pour former des développeurs informatiques. C'est l'Ecole 42 implantée par Xavier Niel, le patron de Free, qui entend répliquer aux Etats-Unis son modèle d'école gratuite.
(*) 17% de la rémunération du stage ou du salaire pendant 3 ans.