L'étude « Les Français et le numérique » réalisée pour Randstad a été réalisée dans 34 pays. Comparer l'attitude des salariés des différents pays vis-à-vis du numérique professionnel, des compétences exigées et des formations requises est donc assez aisé. Et les Français ne sortent pas grandis de l'exercice. Ils font en effet figure de pessimistes râleurs et attendant qu'on leur apporte les formations nécessaires sur un plateau, à la charge exclusive des employeurs. Randstad remarque pourtant que 14 millions de Français sont atteints d'« illectronisme ».
Au niveau mondial, en effet, 74 % des salariés interrogés estiment que le numérique constitue, pour leur emploi, plutôt une opportunité. Mais ce chiffre est nettement plus faible en France : 64 % (7ème place en partant du pôle pessimiste sur 34). Il est vrai que le plus pessimiste est le Japon, avec 49 % et le plus optimiste la Chine avec 93 %. La France est entre d'une part l'Autriche et la Belgique (63%), d'autre part l'Allemagne et le Royaume-Uni (65%).
Besoin de formations offertes
L'impact positif est relativement corrélé à la perception d'une nécessité de se former. Si la moyenne mondiale est à 47 %, Chine et Italie sont en tête avec 80 %, l'Autriche en queue avec 25 % et la France en 8ème position en partant de la fin avec 34 %. Pour une forte majorité, au niveau mondial, la responsabilité de décider et de payer les formations relève du patron : 76 %. Le chiffre est cependant particulièrement élevé en Chine (90%) et en France (87%), le Japon étant à l'inverse très bas (62%).
Mais ceux qui attendent beaucoup qu'on leur offre les compétences dont ils pourraient avoir besoin, peuvent aussi être très déçus. Ainsi, 44 % des salariés dans le monde jugent que leurs entreprises investissent dans la formation aux enjeux technologiques de demain. Le chiffre est très élevé en Inde (78%), en Chine et en Malaisie (63%) mais très bas au Japon (20%) et en France (37 %, 9ème place en partant de la fin).