La FFA, Fédération française de l'assurance, compte, au sein de sa commission numérique, un groupe de travail sur la blockchain. Il vient d'achever un proof-of-concept, POC, réalisé en quatre mois avec l'aide du cabinet Deloitte et de l'éditeur Stratumn.
L'expérimentation porte sur un aspect de la loi Hamon, celui qui permet aux particuliers de résilier simplement leur assurance auto, moto, ou habitation, à n'importe quel moment, et après seulement un an de contrat. C'est article L113-15-2 du Code des assurances, créé par la loi Hamon. Il induit de nombreux échanges de données sécurisées entre assureurs. Des échanges BtoB, quotidiens, nécessitant un horodatage. C'est le nouvel assureur qui fait la demande de résiliation à son confrère, elle doit aboutir dans un délai de 30 jours après la demande de l'assuré.
Suppression du tiers de confiance
Les 14 assureurs ont créé une plateforme blockchain, en mode agile, afin de tester les échanges et d'en valider toutes les facettes, les cas d'usage, comme les aspects juridiques, le niveau de sécurité, ou la montée en charge. C'est Bernard Spitz en personne, le président de la FFA qui a présenté le projet lors du congrès de l'assurance digitale organisé par l'Argus le 9 novembre. Un projet commun à cette profession, qui disposera grâce à la blockchain d'un registre de transactions, accessible par tous, supprimant ainsi les échanges papiers ou informatiques traditionnels. Supprimant également le recours à un tiers de confiance.