La semaine dernière, Facebook a annoncé vouloir profiter de la mise en conformité qu’impose le règlement général de l'Union européenne sur la protection des données (RGPD) pour obliger ses utilisateurs, partout dans le monde, à valider leurs paramètres de confidentialité en regard du droit européen. Mais parallèlement, d’après Reuters, le réseau social va changer d’ici un mois ses conditions d’utilisations pour que les données des utilisateurs localisés en dehors de l’Union européenne soient rapatriées au siège social de Facebook, à Menlo Park, aux Etats-Unis.
Car jusqu’ici, toutes les personnes ayant un compte Facebook - en dehors de celles résidant aux Etat-Unis ou au Canada - signaient des conditions d’utilisations avec Facebook Irlande qui dépend donc du droit européen. Ce sont donc les données d’un 1,5 milliard d’utilisateurs en Afrique, Asie et en Océanie qui vont désormais dépendre du droit américain, bien moins regardant en termes de préservation et d'exploitation des données personnelles que le droit européen.
Plus de recours devant le Comité européen de protection des données
Donc même si Mark Zuckerberg a promis, lors de son grand oral au sénat américain, que « tous les réglages et paramètres seront les mêmes dans le monde entier, pas seulement en Europe », les utilisateurs non-européens n’auront ainsi pas le droit de porter réclamations auprès du Comité européen de protection des données s’ils estiment que Facebook joue avec leurs informations personnelles. Si l’utilisation de ces données est son premier terrain de jeu, le réseau aime aussi à jouer avec les mots.