Pour Microsoft, l’année 2015 a été incontestablement dominée par la sortie de Windows 10. Et en 2016, le système d’exploitation devrait conserver une place centrale dans la stratégie et l’activité de la firme de Redmond. Rappelons que Microsoft avait annoncé son OS fin 2014. Sautant par dessus la case Windows 9, l’éditeur voulait répondre à la demande des utilisateurs : leur proposer un OS qui conservait les principales innovations de Windows 8, tout en atténuant les défauts qui avaient incité certains utilisateurs à garder Windows 7 ou pire Windows XP. La stratégie de Microsoft a bien fonctionné. Pour preuve, en novembre de cette année, soit quelques mois après le lancement du nouvel OS fin juillet, la firme de Redmond se vantait d’avoir 110 millions d'appareils tournant sous Windows 10. Dont 12 millions dans des environnements d’entreprise. Un bon signe pour les perspectives commerciales de sa plate-forme.
La refonte du processus de mises à jour est sans doute l’un des plus grands changements apportés par l’éditeur à son dernier OS. Microsoft a mis en place des cycles de mises à jour réguliers pour livrer les nouvelles fonctionnalités et les correctifs, qui tranchent avec sa politique de Service Pack (SP) antérieure. C’est une épée à double tranchant, car Microsoft délivre également des mises à jour cumulatives pour maintenir l'ensemble des utilisateurs (plus ou moins) au même niveau de version de l’OS. Ce qui signifie aussi que les administrateurs n’ont pas de contrôle sur les mises à jour qu'ils installent. Voilà le point de la situation de Windows 10 en cette fin d’année. Alors, que peut-on attendre de l’OS de Microsoft en 2016 ?
Plus de forcing pour les mises à niveau
Jusqu'à la fin juillet 2016, Microsoft continuera à offrir aux utilisateurs des mises à niveau gratuites vers Windows 10. La firme de Redmond va sans doute faire encore plus d’efforts pour encourager les entreprises et les consommateurs à adopter son dernier OS. Notamment, la firme de Redmond a déjà annoncé qu'elle chargerait d’office le programme d'installation de Windows 10 sur certains ordinateurs Windows. Une fois chargé, celui-ci se lancera automatiquement, mais les utilisateurs devront décider eux-mêmes s’ils veulent poursuivre le processus de mise à jour à son terme. La bonne nouvelle, c’est que Windows 10 a atteint un point de maturité suffisant pour que Microsoft estime qu'il peut déclencher le téléchargement automatique de l’installeur sur les appareils des utilisateurs et lancer la mise à jour de son OS. Cela signifie également que certaines personnes pourraient terminer le processus de mise à niveau avant d’être tout à fait prêtes.
Sur le front des entreprises, Microsoft pense qu’un grand nombre d'entreprises commenceront à déployer le nouvel OS, surtout après les expériences qu’elles ont vécues au moment du remplacement de Windows XP. L’analyste de Gartner, Steve Kleynhans, estime que, d’ici janvier 2017, au moins la moitié des entreprises aura commencé à déployer le nouveau système d'exploitation. On est donc loin de ce qui s’était passé avec Windows 7 et Windows 8. De plus, selon l’analyste, l’attitude des entreprises permet de présager de belles perspectives à long terme pour le système de Microsoft.
Des améliorations pour Cortana, Microsoft Edge et autres
Au moment du lancement de Windows 10, Microsoft s’était surtout focalisée sur les fonctions disponibles, sans donner trop de détails sur les futures fonctionnalités. Cela se justifiait : l’entreprise préférait que les utilisateurs se concentrent sur des fonctionnalités opérationnelles existantes, au lieu d'attendre après une fonction qu'ils pourraient utiliser après une prochaine mise à niveau. Néanmoins, Microsoft a fait quelques annonces, qui allaient même parfois au-delà de ce que les mises à jour précédentes permettaient d’envisager. Ainsi, en 2016, les utilisateurs peuvent espérer l’ajout d’une importante fonction de Windows 10 : le support des extensions à l'intérieur de Microsoft Edge, le navigateur livré avec le nouvel OS, appelé à remplacer Internet Explorer. À l'heure actuelle, les fonctions offertes par Edge sont réduites à la portion congrue. En particulier, Edge ne supporte aucune extension, fonction pourtant standard dans tous les navigateurs concurrents. Plus tôt cette année, Microsoft avait promis qu’Edge supporterait les extensions avant la fin de l’année 2015, mais l’éditeur a finalement remis le lancement de la fonctionnalité à plus tard. Cependant, ce retard sera payant : certains détails livrés accidentellement sur le support des extensions suggèrent que les développeurs pourront facilement convertir des extensions existantes de Chrome, le navigateur de Google, et les rendre compatibles avec le nouveau navigateur de Microsoft.
Les propriétaires d’anciens mobiles Windows Phone devront aussi attendre 2016 pour recevoir une version Windows 10 Mobile compatible avec leur matériel. La semaine dernière, la firme de Redmond a indiqué qu'elle n’était pas encore tout à fait prête à livrer une version grand public de son nouveau système d'exploitation pour les smartphones tournant sous Windows Phone 8.1. À part ces lancements annoncés, il faut aussi s’attendre à quelques surprises. Selon Tom Warren du site The Verge, dans une prochaine mise à jour de Windows 10, il sera possible de désolidariser l'assistant virtuel de la barre de tâches et de le laisser flotter sur l'écran. Compte tenu du rythme adopté pour les mises à jour de Cortana, notamment l’intégration à Uber et au service Power BI de Microsoft, il est probable que Microsoft réservera ces nouveautés pour les futures releases de fonctionnalités.
Un appel aux développeurs
Pour assurer le succès de Windows 10, Microsoft a fait un gros pari sur les développeurs. L’éditeur espère que leur confiance dans son dernier système d'exploitation sera suffisante pour les inciter à créer des applications pour la plate-forme Windows Universal App, laquelle permet à une application de fonctionner sur tous les dispositifs tournant avec le nouvel OS. Microsoft aimerait offrir beaucoup plus d'applications pour les smartphones et tablettes sous Windows, encore très maigrement loties en applications natives. Ces apps seront vendues aux utilisateurs via le Windows Store, sur lequel on trouve aussi des applications, des films et de la musique.
Reste à savoir si cette boutique sera réellement rentable pour les développeurs. Aujourd’hui, la boutique d’applications de Microsoft est à un carrefour : elle peut devenir soit une sorte d’App Store à l’image de celui créé par Apple pour les applications iOS, soit un genre de Mac App Store. Cette dernière éventualité ne serait pas une très bonne nouvelle, en particulier pour les projets de smartphones de l'entreprise. Quoi qu’il en soit, il faudra attendre l’année prochaine pour savoir comment se réaliseront les projets de Microsoft pour Windows 10. Enfin, plus de forcing poussant les utilisateurs à faire la mise à jour vers le nouvel OS pourrait effectivement se traduire par une adoption plus large de Windows 10. Mais une forme de résistance n’est pas à exclure et il est impossible aujourd’hui de mesurer l’un ou l’autre.
Windows 10, une vraie galère !
Signaler un abusDétestable, malheureusement j'ai perdu l'ancienne version Windows 8 qui fonctionnait très bien, suite mise à jour. C'est décidé, je recherche un autre système d'exploitation. Quelqu'un utilise Androïd ?
Bref rien de bien nouveau, forcing pour installer w10 pour qui n'en veux pas (on augmente les chiffre artificiellement), espionnage renforcé (oui d'autre le pratique depuis longtemps..)Dommage microsoft avait l'occasion de se démarquer des autres systemes justement en n'espionnant pas les utilisateurs...
Signaler un abusRien concernant ooxml ?? Allons nous devoir attendre début Mars 2016 pour que M$ se fasse taper sur les doigts (RGI V2) ? ? La compatibilité totale ODF (open document format) doit être imposée par l'Europe si M$ souhaite avoir encore des collectivités et administrations comme clients !
Signaler un abusC'est facile de vendre plein de licences quand les revendeurs n'ont pas le choix et que c'est poussé de force ... et pourtant il y a pas mal de particuliers qui reprendraient bien du Seven avec du neuf s'ils pouvaient ...
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