En parallèle du vote pour la personnalité IT 2023, la rédaction du Monde Informatique soumet pour la première fois aux votes une liste de 10 start-ups. De l'IoT au quantique en passant par le développement durable, le stockage ADN ou la réalité virtuelle, elles innovent et attirent de plus en plus de clients.
Aktio
La solution d'Aktio se concentre sur le début de la démarche bas carbone au sein d’une organisation, qu’elle soit publique ou privée. À travers sa plateforme SaaS, Aktio propose en quelques étapes de réaliser son bilan carbone et d’établir un plan d’action avec des objectifs définis. Dans un premier temps, l’entreprise peut collecter l’ensemble des données relatives à ses émissions et inviter ses fournisseurs et clients à faire de même – intégrant ainsi l’ensemble des émissions indirectes – et rendant le bilan le plus complet possible. Vient ensuite le calcul automatisé des émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, Aktio se base sur des données publiques issues de la base carbone de l’Ademe ainsi que des bases privées achetées. Le client peut ensuite personnaliser ses facteurs d’émissions suivant ses activités. La jeune pousse, lancée en 2020 par Laurent Barbezieux et , compte déjà 200 clients, essentiellement des PME-ETI et quelques grands groupes. « Nous adressons des secteurs assez variés : les services, l’industrie, la logistique, le retail ou encore la construction et l’immobilier » précise son co-fondateur Laurent Barbezieux. La start-up compte parmi ses clients Axa, Butagaz, Carrefour, Lacoste, Leon Grosse, Oui.SNCF, Saint-Gobain, Sendinblue, Suez, ou encore Vestiaire Collective.
Laurent Barbezieux, co-fondateur d’Aktio. (Crédit : Aktio)
Biomemory
Co-fondé en juillet 2021 par Erfane Arwani (CEO), Pierre Crozet (CTO) et Stéphane Lemaire (CSO), Biomemory s’est fait remarquer à ses débuts pour ses travaux sur le stockage ADN en partenariat avec les Archives nationales. Start-up au carrefour des biotechnologies et de l'IT, Biomemory entend compléter les solutions d’archivage sur bandes ou disques dans les datacenters avec son projet d’appliance de stockage longue durée reposant sur des cartouches ADN, attendue en 2030. Sa technologie baptisée DNA Drive, à la base de sa plateforme, et plus précisément son algorithme, est utilisée pour convertir la séquence obtenue en information binaire, avec un système de fichiers supportant index et métadonnées. Les fichiers pourront même être compressés si besoin et un algorithme de correction d’erreurs s’assurera de l’intégrité des données conservées. Deux brevets ont été déposés par Biomemory pour protéger tous ces développements.
Deux des trois cofondateurs de Biomemory, Pierre Crozet (CTO) et Erfane Arwani (CEO). (Crédit : S.L.)
Kalray
Kalray est positionné dans le design de puces, les cartes d'accélération programmables et les solutions de stockage (baie Flashbox, logiciels Pixstor et Ngenea...). Fondée en 2008, l’entreprise grenobloise a récemment levé 24,4 millions d’euros via une augmentation de capital couplée à l'émission d'actions nouvelles. Elle compte parmi ses investisseurs industriels et financiers Alliance Venture (Renault-Nissan-; Mitsubishi), NXP Semiconductors, Bpifrance. En 2022, la jeune pousse avait acquis le britannique Arcapix, spécialisée dans les stockage haute performance pour calcul intensif.
Eric Baissus, président du directoire de Kalray. (Crédit : D.R.)
Lota.cloud
Au départ, il y a constat : les difficultés que rencontrent les entreprises dans la gestion de leur dépenses cloud. Le projet est alors porté par trois jeunes entrepreneurs lillois, Alexandre, Clément et Romain, aux profils complémentaires. Après plusieurs mois de R&D, la jeune pousse présente finalement ce qu’elle qualifie d’« outil FinOps idéal pour optimiser vos dépenses cloud en entreprise ». Sa solution de cloud cost management s’adapte aux besoins et propose de simplifier votre gestion multi-cloud au quotidien. Lota.cloud se connecte aux différents fournisseurs d’accès cloud (OVH, AWS, Google Cloud Plateforme, Microsoft Azure…) pour apporter une vision d’ensemble, dans un outil centralisant la totalité des données de facturation cloud. Alors qu’elle a soufflé cet été ses quatre bougies, la jeune pousse compte notamment Digora, Fnac Darty, Kolibree parmi ses clients.
(De gauche à droite) Les co-fondateurs de Lota.cloud : Romain Karman, CTO, et Clément Rainsard, DG de l'entreprise. (Crédit : Lota.cloud)
Nano Corp
Fondée en 2019 par cinq personnes - dont Fanch Francis le dirigeant - pour la plupart issues de l’unité cyber du ministère de la Défense, la start-up Nano Corp vient justement proposer de mieux contrôler l’activité de ces réseaux – physiques et virtuels - avec des fonctions comme la cartographie automatique de l’environnement, l’analyse en temps réel de tous les flux pour mesurer l’état de santé du réseau, la visibilité sur tous les tunnels et réseaux virtuels et la détection des goulots d’étranglement. La sécurité n’est pas oubliée avec une analyse de tous les événements, l’intégration avec des outils de gestion de flotte ainsi qu’avec des services de type Siem ou SOAR. Ses clients ? Les établissements financiers, les FAI, les fournisseurs de services cloud et les grandes entreprises qui travaillent dans un environnement régulé. Elle compte aujourd’hui une vingtaine de salariés et est basée à Paris. Elle bénéficie par ailleurs du soutien du plan France 2030 et de BPI (Deeptech), et a été sélectionnée pour intégrer l’accélérateur d’Intel (Ignite) et le programme start-up d’OVH.
Optimize Network
Lancé en 2021, Optimiz Network propose une plateforme de centralisation des données IoT avec pour axe principal de développement l'optimisation des réseaux (télécom, eau et énergie). La jeune pousse Ligérienne s'attache à rendre plus facile la visualisation des données par le biais de tableaux de bord personnalisables. Son objectif : accompagner ses clients sur la conception et le déploiement de solution IoT, la jeune pousse propose en effet des services clés en main ou bien à la carte selon la maturité technique du donneur d’ordre. Pour répondre à tous les besoins, la start-up a rendu sa plateforme - disponible en mode SaaS ou on-premise - interopérable à l’aide d’API, « notamment pour apporter une gestion beaucoup plus fine des données dans des applicatifs métiers » précise Mickaël Charrier, dirigeant et fondateur d’Optimiz Network.
Mickaël Charrier, dirigeant et fondateur d’Optimiz Network. (Crédit : Optimiz Network)
Pasqal
Fondée en 2019 par Georges-Olivier Reymond avec Alain Aspect (prix nobel de physique), Pasqal se présente comme une entreprise pionnière de l’informatique quantique. À ce jour, la start-up a levé 127,5 millions d’euros dont pas moins de 100 millions d’euros en janvier dernier. Basée sur le plateau de Saclay, l’entreprise compte 25 clients dont de nombreuses entreprises françaises comme Thales, Airbus, EDF, RTE, ainsi que d’autres sociétés à l’international, à l’instar de BMW, Johnson & Johnson ou encore Siemens. La société a conçu un système quantique intégré dans une armoire de la taille d'un supercalculateur (2mx3m) et basé sur une technologie d'atome unique. « Il est possible de piéger des atomes uniques et de contrôler la façon dont plusieurs centaines parlent entre eux », nous a précisé Georges-Olivier Reymond lors d’une précédente interview. Actuellement, un seul système Qubit Pasqal est en production, sachant qu'un deuxième est en construction très avancée pour une disponibilité prochaine. Trois autres modèles sont dans les tuyaux.
Georges-Olivier Reymond est président exécutif et co-fondateur de Pasqal. (Crédit : Pasqal)
Rapid.Space
Lancé en 2020 par Jean-Paul Smets, cet équipementier spécialisé dans la fourniture de solutions vRAN et edge a réussi à se démarquer. Sa valeur ajoutée réside dans son approche vRAN (Virtual Radio Access Network) de la 5G, avec une plateforme logiciel exploitant l’initiative SimpleRAN avec le concours d’Amarisoft, pour animer son offre Open Radio Station (ORS). Parmi ses premiers clients EdgePod en Europe, Rapid.Space compte Netfame, qui va proposer une suite bureautique distribuée en mode edge baptisée WorkEdge, pour toutes les entreprises et les organisations qui désirent proposer un espace de travail collaboratif sécurisé. Son dirigeant, Jean-Paul Smets, compte bien convaincre d'autres éditeurs de solutions SaaS désirant ajouter une offre edge à leur catalogue.
Jean-Paul Smets, fondateur de Rapid.Space. (Crédit : Rapid.Space)
Sekoia.io
Créé en 2019, juste avant la pandémie de covid, Sekoia.io est né de la séparation des activités conseils et solutions de la société Sekoia spécialisée dans le renseignement cyber et la lutte contre les menaces. Le projet a incubé durant cinq ans. Un pari qui a porté ses fruits selon David Bizeul, l’un des co-fondateurs de la société. En 2020, elle a donc lancé sa plateforme de détection et de réponse aux cybermenaces pour se protéger contre des attaques de plus en plus complexes. Une offre de threat intelligence conçue par une équipe de chercheurs qui se démarque par son approche favorisant l'interopérabilité grâce à l'intégration de toutes les solutions sécurité de ses clients pour fournir une tour de contrôle unique. La plateforme est utilisée par un peu plus de 200 clients, principalement des moyennes et grandes entreprises (Suez, L'Oreal, Crédit Mutuel Arkea...) et s'appuie sur un modèle de ventes 100 % indirect via un réseau de revendeurs et de MSSP. En mai dernier, la jeune pousse a levé 35 millions d’euros avec un objectif en tête : s’étendre à l’international.
Les fondateurs de Sekoia.io : Thérèse Favet (CFO), Freddy Milesi (DG), David Bizeul (CSO), Georges Bossert (directeur technique) & François Deruty (CIO). (Crédit : Sekoia.io/Martin Lagardère)
SkyReal
Créé en 2017 par Hugo Falgarone, actuel dirigeant, SkyReal déploie et intègre des outils 3D et VR dans l’ensemble du cycle de développement des projets et produits industriels, offrant une réduction du temps, des coûts et des risques qui leur sont attachés. Pour cela, elle se base sur le logiciel Unreal Engine – moteur de jeu vidéo propriétaire développé par Epic Games. La solution élborée est par ailleurs construite de façon modulaire et offre la possibilité d’adapter ses fonctionnalités aux besoins métier grâce à un système de plugins. SkyReal, qui propose différents modèles de simulation, s’attèle à démocratiser l’usage de telles technologies pour la conception et la production industrielle. Sa solution, qu’elle présente comme un metavers industriel, s’appuie sur des technologies 3D temps réel et des approches d’ingénierie système MBSE (model based systems engineering).
Hugo Falgarone est fondateur de SkyReal. (Crédit : SkyReal)
Hello LMI,
Signaler un abusCelà ne vous choque pas de présenter un panel 100% masculin ?
L'assemble de photos en tête d'article montre bien le problème.