De simple fournisseur d'hyperviseurs, VMware est devenu un éditeur proposant des solutions permettant de totalement virtualiser un datacenter, le fameux SDDC (Software Defined Data Center). Nous avons déjà vu hier le SDN avec NSX et, avant de nous intéresser à VirtualSAN, arrêtons-nous un instant sur vCloud Automation Center 6.0 et vCenter Operations Management Suite 5.8. Avec cette dernière version, qui profite des technologies issues du rachat de DynamicsOps, VMware est capable de gérer les charges de travail réparties sur plusieurs types d'hyperviseurs. vCOMS 5.8 offre des fonctionnalités étendues pour les utilisateurs qui désirent savoir comment se comportent leurs VM VSphere, KVM et Hyper-V. Le logiciel fournit des analyses et des informations sur les erreurs de configuration pour ces plates-formes. « C'est une extension naturelle pour VMware, une fois les VM multipliées dans les entreprises, il faut les gérer », nous a indiqué Jean-Pierre Brulard, vice-président Europe du sud chez VMware, lors d'un point presse avec les journalistes français à Barcelone.
La version 6.0 de vCloud Automation Center, qui automatise la fourniture de services informatiques, supporte désormais le cloud OpenStack de Red Hat, en complément des plates-formes Amazon et Microsoft Windows Azure. vCAC peut maintenant automatiser la gestion de réseaux reposant sur la solution NSX. L'éditeur a également lancé un outil baptisé ITBM qui permet aux utilisateurs de comparer le prix des ressources locales avec celles d'un cloud public. Un élément clef dans la stratégie multi-cloud de l'éditeur comme nous l'a expliqué Jean-Pierre Brulard. « La partie automatisation est la plus compliquée à gérer, mais c'est le chemin vers le cloud management ». Pendant son intervention lors de la seconde journée de VMworld, Carl Eschenbach, COO de VMware, a insisté sur la nécessité de relancer l'innovation dans les entreprises en gérant au mieux les services et matériels déjà installés, pour accroitre l'efficacité globale. « Il est indispensable d'automatiser l'IT pour réduire les coûts et passer à l'ère de l'IT-as-a-Service », a indiqué M. Eschenbach.
Un architecte du cloud jonglant avec les VM
Cette évolution reflète la volonté de VMware d'être une plate-forme de gestion centralisée pour plusieurs types de VM dans un service informatique. Elle met également en évidence la nature délicate de l'industrie du cloud dans laquelle il y a des ressources issues de différents fournisseurs, ce qui oblige les entreprises comme VMware à soutenir les plates-formes concurrentes. VMware était hier accusé de verrouiller ses clients sur sa plate-forme vSphere mais depuis, la firme a adopté une stratégie multi-cloud et annonce des mises à jour majeures de ses logiciels de gestion. Cette évolution reflète la réalité du marché d'aujourd'hui. L'avenir du cloud et des datacenters va être hybride. Le fait que VMware investisse pour soutenir une large gamme de plates-formes cloud ne fait que suivre la tendance du marché.
Le marché du cloud et des plateformes de gestion est en forte croissance. D'autres fournisseurs - comme BMC, IBM, HP, Red Hat à travers l'acquisition de ManageIQ, Citrix, Microsoft et OpenStack - sont très actifs sur ce marché. Ces plates-formes de gestion deviennent le « visage du cloud » pour les utilisateurs, car elles contrôlent l'approvisionnement et le déprovisionnement des ressources, ainsi que l'élaboration de politiques concernant les employés qui sont autorisés à accéder à ces ressources. Elles peuvent aussi fournir des analyses, des métriques et des compteurs de services. Beaucoup d'entreprises veulent aujourd'hui mesurer cette valeur pour mieux gérer leurs investissements.
VMworld 2013 : VMware étoffe sa stratégie multi-cloud avec le support d'OpenStack
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Pour mieux accompagner ses clients, VMware étoffe ses outils d'administration avec le support des charges de travail installées dans des plates-formes concurrentes, et notamment les environnements cloud reposant sur OpenStack, Amazon et Microsoft Windows Azure.
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