La veille d'information est une fonction encore jeune dans les entreprises : de un à cinq ans dans la très grande majorité des cas. Mais sa place de plus en plus stratégique la préserve des coupes budgétaires en lien avec la crise, d'autant que, désormais, les médias sociaux doivent faire l'objet de surveillance.
Ce sont là les principaux enseignements du premier baromètre des pratiques de veille d'information publié par l'éditeur Digimind, spécialisé dans les outils de veille. La faible taille de l'échantillon doit rendre prudent sur les chiffres précis mais les tendances sont suffisamment fortes pour être significatives.
Les cellules de veille sont en général de petite taille, avec un budget très faible (moins de 200 000 euros dans les deux tiers des cas, moins de 50 000 dans 40 %) et ne sont pas constituées à temps plein mais, en moyenne, seulement une quinzaine d'heures par semaine. Ce sont donc des collaborateurs ayant d'autres fonctions qui, en plus, s'occupent de cette fonction pourtant jugée comme importante. Faible ampleur et importance stratégique se conjuguent pour expliquer que la crise n'a guère d'impact sur les moyens dévolus à la veille. Mais le manque de moyens reste la principale gêne pour réaliser un travail de qualité. Globalement, les cellules de veille estiment fournir un travail satisfaisant mais pas toujours excellent : il reste des informations clés passant entre les mailles du filet. Bien entendu, la qualité et la fiabilité d'un outil sont les critères majeurs de choix d'un logiciel ou SaaS de veille, devant le prix et la facilité d'usage.
Surveiller les autres avant ses propres intérêts
La veille se concentre sur la concurrence : surveillance des faits et gestes des concurrents, des produits innovants, des tendances du marché, etc. Le contrôle de ce qui concerne l'entreprise elle-même (comme l'image en ligne) est secondaire. Quant à la recherche de nouveaux talents, cela n'intéresse qu'une minorité d'entreprises.
Les données de veille sont avant tout issues des moteurs de recherche généralistes (de type Google) et des sources pré-identifiées (sites de presse en ligne, flux RSS...). Les outils de veille dédiés sont minoritaires. La diffusion des résultats de veille est également très artisanale : la création de rapports ne concerne qu'un quart des répondants, les autres diffusant des mentions par e-mail, des réunions voire des newsletters de revue de sources.
Les médias sociaux sont évidemment des sources qui commencent à être sérieusement surveillées. Mais, contrairement à ce que l'on pourrait penser, Facebook n'intéresse qu'une minorité d'entreprises. Linkedin est le réseau social surveillé en premier lieu, suivi de Twitter.
Veille d'information : davantage de réseaux sociaux
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L'éditeur Digimind a publié le premier baromètre des pratiques de veille d'information. Si la fonction est encore jeune, son faible budget n'est pas remis en cause. Surtout que les médias sociaux doivent désormais être pris en compte.
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