Les sociétés de location évolutive sont depuis longtemps maîtres dans l'art de financer les achats d'actifs informatique faits par des entreprises auprès de fournisseurs IT. Mais leur tâche devient plus complexe lorsqu'elles souhaitent s'attaquer au marché du SaaS. L'exemple de Leasecom illustre cette difficulté. Le loueur a en effet finalisé en septembre un contrat spécifique à la consommation de logiciels hébergés dont la version bêta fut lancée à la fin 2011 après un an de travail. « Depuis le départ, notre objectif est le même : permettre à des éditeurs d'opérer leur transition vers le SaaS en leur offrant de toucher en une seule fois des revenus qu'ils auraient mis un, deux, voire trois ans à percevoir de leurs clients sous forme de loyers, explique Franck Genty, le directeur directeur marketing et marchés de Leasecom. Les particularités de ce mode de consommation des logiciels nous ont toutefois demandé de faire évoluer notre proposition initiale sur le plan juridique et celui de la continuité de services. »
Assurer la continuité de services en cas de défaillance de l'éditeur
Ce travail mené sur les aspects juridiques a notamment consisté à simplifier le contrat proposé aux éditeurs pour le faire passer de 30 à 10 pages aujourd'hui. En outre, ses clauses ont dû évoluer pour prendre en compte l'indivisibilité des contrats de maintenance et de location imposée par différentes jurisprudences depuis 2013. Cette indivisibilité aboutit au fait qu'une société de financement telle que Leascom verrait automatiquement annulé son droit à percevoir les montants qui lui sont dus par une entreprise utilisatrice si le prestataire chargé de la maintenance, l'éditeur dans le cas du SaaS, venait à être défaillant. D'où le second travail mené par le loueur pour que la continuité de service des applications hébergées qu'il souhaite financer soit assurée si un éditeur ne fournissait plus sa part du travail. « Nous avons surtout travaillé avec la société Exagis qui délivre aux éditeurs le label TRUXT sur la base d'un audit technique, opérationnel et commercial. Exaegis impose d'avoir accès aux codes sources des applications des entreprises qu'il labellise pour être capable de continuer d'offrir aux clients l'usage du logiciel hébergé que leur proposait les éditeurs pendant toute la durée du contrat », détaille Franck Genty.
Un objectif de 40 à 50 nouveaux accords-cadres avec des éditeurs
L'offre de financement du SaaS de Leascom peut être utilisée par les éditeurs qui justifie d'une certaine pérennité (3 ans d'existence minimum) et d'au moins un à un million et demi de chiffre d'affaires sans que ce montant soit gravé dans le marbre. Depuis son lancement en bêta, 10 éditeurs ont profité du service et permettent à Leasecom de financer 15 M€ d'encours. Fort d'une offre aujourd'hui totalement finalisée, le loueur va désormais dynamiser son action commerciale auprès des éditeurs. Il espère ainsi passer 40 à 50 nouveaux accords-cadres avec des ISV dans les 12 mois à venir. Leasecom ne devrait pas avoir affaire à une concurrence très rude puisque peu de ses homologues sont en mesure de le concurrencer sur le terrain du SaaS. Il sera toutefois au moins confronté à ASF Consulting ou encore GE Capital, un mastodonte du financement qui a annoncé le lancement d'une offre similaire en mars dernier.
Une offre pour financer les solutions SaaS chez Leasecom
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Après plus deux ans de travail, Leasecom se dit désormais armé d'une offre taillée sur-mesure pour financer l'usage d'applications en mode SaaS. Elle s'adresse tout particulièrement aux éditeurs désireux de se lancer dans la vente des versions hébergées de leurs logiciels on-premise.
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