Les débuts d'année sont toujours un moment clé pour revenir sur les temps forts passés. Les acteurs de la cybersécurité ne dérogent pas à la règle et on ne compte plus les rapports et autres bilans, dont les derniers en date du Clusif et du Cesin. Sorti de terre fin 2023, le ComCyberMi (commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace) prévoit également de dresser un état des lieux de la cybecriminalité en France de l'année écoulée. Invité en ouverture de la 2e édition du salon Cyber Show Paris (29-30 janvier 2025), son commandant, le général Christophe Husson, a tenu à rappeler quelques faits saillants de 2023 issus du précédent rapport : près de 280 000 atteintes numériques dont 59 % portant sur des biens et 34,5 % sur des personnes.
"Aujourd'hui, nous arrivons aussi à trouver les pirates et les traduire devant la justice", a fait savoir le responsable. Aucun public n'est épargné : parmi les victimes des cybercriminels, on retrouve aussi bien des grandes collectivités que des entreprises et des individus. "Les cyberattaques ne sont plus directement destinées à de grands groupes industriels, elles adressent aussi les collectivités PME et ETI", poursuit-il. Parmi les types d'attaques, on retrouve les demandes de rançons "proportionnelles au chiffre d'affaires" souligne le général. Derrière ce business très lucratif pour les acteurs malveillants aux commandes, le coût d'une attaque pour les victimes reste toujours particulièrement élevé. Mais pas de fatalité cependant à avoir : "Un conseil que nous connaissons aujourd'hui, c'est que les entreprises ont tout intérêt à investir en matière de maturité cyber, cela coûtera toujours moins cher que d'être victime d'une attaque et ensuite de faire en sorte d'y remédier", avance Christophe Husson.
Telegram pleinement coopératif pour identifier les cybercriminels
A l'occasion d'un point presse, le dirigeant a par ailleurs apporté quelques compléments sur les tendances en matière de cybercriminalité : "On voit que l'IA générative est plus importante aujourd'hui avec des attaques qui sont beaucoup plus évoluées", fait savoir Christophe Husson. Bien présents dans l'arsenal des cyberattaquants, les arnaques aux faux ordres de virement pourraient bien gagner en efficacité avec les deepfake (vidéo, voix...). Mais l'IA sert aussi à tromper encore davantage les utilisateurs avec de simples mails : "Le mail de phishing bourré de fautes d'orthographe, ce n'est plus le cas aujourd'hui et il peut être réalisé dans plusieurs langues", explique-t-il.
Très répandue chez les cybercriminels, la messagerie Telegram est par ailleurs depuis longtemps dans le viseur des forces de police et de gendarmerie. Mais depuis l'arrestation cet été de son fondateur et CEO Pavel Durov, la plateforme s'est pliée aux demandes de la justice pour faciliter l'identification des cybercriminels. "Il y a désormais des réponses aux réquisitions alors que ce n'était pas le cas auparavant. Beaucoup de réponses arrivent", conclut le militaire.
L'article m'a beaucoup plus sauf que vous m'indiquiez pas comment déposer plainte auprès des forces de l'ordre. Car à chaque fois où je veux déposer j'obtiens la même réponse : "cela viens de l'étranger donc nous ne pouvons pas accepter votre déposition !
Signaler un abusSi vous me donnez la marche à suivre je me servirai de votre réponse pour qu'enfin mes plaintes soient acceptées.