Le Taux de Rendement Synthétique (TRS) est un agrégat d'indicateurs de performance de la production informatique. Il se présente sous la forme d'une moyenne et d'un écart type de ces indicateurs. La DSI de l'Académie de Versailles y a recours pour piloter sa qualité de service et la benchmarker avec les autres DSI, notamment d'autres académies comme Créteil et Caen. Le but est évidemment d'être meilleur que ses homologues.

Jacky Galicher, DSI de l'Académie de Versailles, (en photo) a tout d'abord été administrateur système dans l'Académie de Caen puis a été muté à la gestion des Ressources Humaines du Ministère de l'Education Nationale. Il y a mis au point des tableaux de bord pour comparer l'efficience des académies sur divers sujets, notamment en lien avec la rentrée scolaire. « En rejoignant l'Académie de Versailles, j'ai gardé une culture du benchmark » se souvient Jacky Galicher.

L'éditeur Orsyp a donc sollicité Jacky Galicher pour intégrer le groupe de travail sur la mise au point du TRS, concept que l'éditeur souhaitait mettre en avant. Jacky Galicher précise : « j'ai aussi voulu faire travailler mes équipes sur le sujet à des fins de management, pour les inciter à lever le nez du guidon, à prendre un peu de recul par rapport au quotidien. »

Des tableaux de bord peu consultés

Les tableaux de bord existant possédaient en effet des indicateurs trop nombreux. Leur suivi se faisait donc pas d'une manière suffisante. « Le but du TRS est d'avoir un indicateur unique, facile à suivre, pour vérifier que la qualité de service évolue dans le bon et pas dans le mauvais sens » stipule Jacky Galicher. Un tel suivi permet de réagir avant une panne ou un incident. Bien entendu, si on constate un problème, il convient de détailler la source du problème en se reportant aux indicateurs unitaires sans alors se contenter de l'agrégat.

Jacky Galicher argue : « avant de pouvoir s'améliorer, il faut repérer les bonnes et mauvaises pratiques tant de soi-même que chez les homologues, autrement dit, comme indiqué au fronton du temple de Delphes, il faut se connaître soi-même. » Pour l'instant, l'usage du TRS reste à ses prémices.


Du pilotage et de la gouvernance

A terme, il devrait permettre d'objectiver la relation avec les métiers mais son usage est encore trop rudimentaire pour l'heure. Ce TRS sera ensuite vu comme complémentaire à d'autres comme le taux de satisfaction lors d'un contact avec le support utilisateurs.

Pour l'heure, c'est donc bien un outil de pilotage, d'aide à la décision et de management. « Un tel indicateur sert aussi à éviter une réponse systématique du type achetez tel logiciel pour résoudre tel problème alors que la solution est souvent organisationnelle » ajoute Jacky Galicher.