Le recrutement de personnes neuroatypiques* dans les professions de la cybersécurité pourrait constituer un vivier dans une filière en manque de ressources. Pour relever ce défi, le Pôle d'Excellence Cyber dévoile un guide qui fournit des éléments pratiques sur les formations en cybersécurité et sur l’accompagnement dans l’emploi de ces profils. En première partie de cet ouvrage, les entreprises membres du collectif se sont mobilisées pour identifier les formations aux métiers de la cybersécurité sous l’angle de l’inclusion. On y trouve des informations utiles sur les modalités d’apprentissage (présentiel, distanciel) ainsi que les coordonnées des missions handicap à contacter. Dans un tableau récapitulatif, l’accent est porté sur les parcours de niveaux 4, 5 et 6 (soit du bac au bac +5). Seuls, les masters proposés par la Cyberschool et l’école 2600 de niveau 7 (bac +5 et au-delà) ont été intégrés.
De même, sur les 25 écoles et universités partenaires du Pôle d’Excellence Cyber, quelques-unes figurent dans ce classement. Idem pour les formations continues labellisées SecNumedu-FC jugées trop nombreuses. Les entreprises et candidats souhaitent s'informer sur l’ensemble des parcours cyber sont invités à se rendre sur le site officiel de l’organisme dans la rubrique « Membres » ou à se rendre directement sur le site Internet de l’ANSSI. L’ouvrage propose ensuite quelques pistes pour s’assurer de l’accessibilité des formations envisagées. Il est par exemple recommandé de contacter la mission handicap, proposer une phase de test pour s’assurer que les adaptations envisagées sont effectives et efficaces, demander un accompagnement particulier, ou s’informer sur l’accessibilité numérique des locaux.
L'accompagnement, gage d'un recrutement réussi
La seconde partie de ce guide porte sur l’accompagnement des personnes neuroatypiques dès le recrutement et de façon continue pendant la prise de poste. Le collectif rappelle qu’il est « important de comprendre que le maintien en emploi des personnes neuroatypiques repose sur une conscience du handicap de la personne tout au long de son emploi ». Pour cela, il est recommandé d’établir un premier contact informel (interprètes des troubles du neurodéveloppement (TND) et médiateurs sociaux pédagogiques en binôme) afin d’évaluer la capacité à l’inclusion. Un premier entretien évoquera la possibilité d’accompagnement, suivi d’un échange sur les sujets techniques et le poste proposé (avec la personne candidate seule).
Le guide se termine par des conseils sur l’élaboration d’un contrat de travail en amont avant d’aborder la phase de l’entretien d’embauche avec la DRH. En conclusion, le Pôle d’Excellence Cyber invite les entreprises et organismes de formation à signer son manifeste pour plus de diversité et d’inclusion dans les métiers de la cybersécurité.
* Le terme neuroatypique inclut au sens large les personnes présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) comme les profils Asperger, les personnes présentant un trouble « Dys » (dyslexie, dyspraxie etc.) ou encore les personnes qui présentent des troubles de l’attention (TDA).
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