C’est la semaine passée, lors de l'inauguration de l’International Drone Expo qui s’est tenue au Makuhari Messe que Secom a montré son quadricopter argenté. Le centre de convention situé à proximité de Tokyo accueillait une cinquantaine d’entreprises venues présenter des drones et des technologies connexes. Secom pense que son Unmanned Aerial Vehicle (UAV) intéressera des entreprises japonaises dont l’activité occupe des surfaces relativement importantes, assez vastes pour justifier l’usage d’une caméra de sécurité volante, comme des centres commerciaux et des supermarchés avec leurs grandes aires de parking.
Le drone peut être associé à un système de détection des intrusions dans un espace quadrillé par des rayons laser. Si le système détecte un mouvement dans son périmètre, le drone décolle automatiquement de sa base qui sert aussi de station de charge pour aller observer ce qui se passe. Il peut ensuite transmettre des images en temps réel d'un intrus ou d'un véhicule et de sa plaque d'immatriculation au centre de sécurité Secom pour analyse. « Le drone ne quitte pas les lieux, mais enregistre les images des intrus qui en partent », a déclaré le porte-parole de Secom, Akihiko Takeuchi. Le robot, qui peut voler une dizaine de minutes environ, revient automatiquement à sa station de recharge. L'appareil dispose d'une caméra haute définition et de plusieurs capteurs, mais Secom ne donnera pas davantage de détails sur son engin avant le lancement officiel prévu en juin.
Lutter contre les intrusions
Les machines de Secom pourront être louées sur une base mensuelle par les entreprises qui pourront les intégrer à leurs services de sécurité, en appui des systèmes d'alarme et des rondes de surveillance classiques. L’entreprise japonaise n’a pas attendu l’engouement actuel pour les machines volantes pour intéresser aux drones et mettre au point sa solution de sécurité. Voilà plus d'une décennie que Secom a développé Robot X, un droïde mobile de la taille d’un scooter qui peut patrouiller de façon autonome dans un espace donné, enregistrer des images et dissiper des nuages de fumée pour éloigner les intrus.
Alors que le Japon prend de plus en plus conscience de la menace que peuvent représenter les drones, les entreprises japonaises développent des solutions de sécurité contre ces objets volants. En avril dernier, un drone portant des traces de radiation avait été découvert sur le toit du bureau du premier ministre. Depuis, le siège du gouvernement métropolitain de Tokyo, le Tochō, a interdit l’usage des drones dans les parcs et jardins publics et vendredi dernier la police a arrêté un jeune homme de 15 ans, qui, selon les médias japonais, aurait déclaré dans une vidéo postée sur Internet qu'il ferait voler un drone lors d’une fête traditionnelle qui doit se tenir dans la capitale. Le Japon ne dispose pas encore de lois détaillées encadrant l’usage des drones, les législateurs ayant été pris de cours par les progrès de cette nouvelle industrie. La semaine dernière, Alsok, une entreprise concurrente de Secom, a annoncé qu’elle livrerait bientôt un système de protection anti-drone capable d’entendre le bourdonnement des machines volantes jusqu'à 150 mètres.
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