Porter plainte sans passer par la case « déplacement » et « file d'attente » au commissariat ? Cela pourrait devenir une réalité avec le système de déclaration en ligne proposé par Michèle Alliot-Marie, la ministre de l'Intérieur, vendredi dernier, à Melun. Dans un premier temps, le dispositif ne concernera que les délits mineurs dont l'auteur est inconnu, afin de limiter les excès de délation virtuelle. Il se généralisera ensuite à d'autres types d'infraction. Le descriptif de la plainte se fera à travers des cases à cocher, un peu comme pour un questionnaire. Le plaignant n'aura plus qu'à se rendre au commissariat afin de faire valider sa demande. Selon Michèle Alliot-Marie, cette mesure présente un double avantage. Elle permet d'éviter d'éventuelles représailles physiques ou matérielles contre les victimes, mais aussi une meilleure compréhension et une pertinence d'intervention accrue du côté des services de police. Le système sera expérimenté sur plusieurs sites dès la fin de l'année 2007. Après quelques tests dans les départements et la sécurité publique, il sera étendu au niveau national, lors de l'application de la future Lopsi (Loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure qui devrait, d'après notre confrère Le Figaro, coûter à la Place Beauvau la somme de 3,4 M€). D'un point de vue juridique, le projet de loi visant à réglementer le procédé sera examiné en octobre prochain par l'Assemblée Nationale. D'importants chantiers informatiques et financiers hautement sécurisés devront toutefois être mis en place auparavant. Ce système de cyber-commissariat a déjà fait ses preuves en Belgique, en Espagne et en Italie.
Un commissariat virtuel pour déclarer les délits mineurs
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