Selon The Telegraph et Auto Express, l'ENLETS (European Network of Law Enforcement Technology Services) qui réunit les experts du réseau européen des services technologiques de police, a émis quelques recommandations notamment sur la mise en place d'un système permettant d'arrêter une voiture à distance. Le rapport justifie ce procédé en indiquant que « les voitures en fuite sont dangereuse pour le citoyen, les criminels prennent des risques pour s'échapper après leur crime. Dans la plupart des cas, la police est incapable de rattraper le criminel faute d'un moyen efficace pour arrêter le véhicule en toute sécurité ».
Le groupe d'expert est conscient que « ce projet débute en sachant qu'il n'y a pas encore d'outils technologiques disponibles pour une réponse proportionnée ». Pour autant, il prévoit de travailler « sur une solution technologique qui pourra être standardisée à toutes les voitures entrant le marché européen ». L'objectif est donc d'installer de série dans les voitures une sorte de backdoor (capteur, puce GPS, etc.) auquel les autorités de police des différents pays européens auront accès pour arrêter les véhicules. Si les propositions de l'ENLETS se confirmaient, elles poseraient plusieurs questions. La première d'ordre technique, comment s'assurer que la technologie marche correctement ? Vient ensuite des questions de sécurité, quid des détournements possibles du procédé ? Enfin de manière plus prosaïque, quel sera l'impact sur la liberté de circulation et qui contrôlera la décision d'arrêter la voiture ?
Une loi pour faire communiquer les voitures entre elles
Aux États-Unis, si la NSA peut espionner beaucoup de choses, la problématique de la voiture connectée est perçue dans son aspect sécurité routière. En effet, le secrétaire d'État aux transports américain vient de donner son accord pour l'utilisation d'une technologie baptisée V2 ou « Vehicle to Vehicle ».
Le gouvernement américain travaille avec les constructeurs automobiles pour intégrer cette technologie permettant le dialogue entre les véhicules, mais aussi avec les infrastructures routières (feux de signalisation, péages, zones scolaires, etc.). Avec ce système, le conducteur pourra être averti d'une collision imminente, d'un danger à une intersection, d'un changement intempestif de direction, etc. Ford a démontré la technologie V2 dans une Taurus lors du dernier CES à Las Vegas. Le secrétaire d'État a rappelé que V2 n'enregistre pas de données personnelles et ne pistent pas les voitures.
Un backdoor de série pour arrêter les voitures à distance en Europe ?
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Réactions
Un groupe de travail de polices européennes travaille sur la mise en place d'un procédé d'arrêt à distance des voitures. Ce système serait installé de série sur les voitures d'ici 2020. En parallèle aux États-Unis, les autorités planchent sur une loi pour imposer la voiture communicante et prévenir les accidents.
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Je pense que laisser la possibilité de stopper un véhicule à distance est la porte ouverte à beaucoup de sabotage et autres blagues d'adolescents.
Signaler un abusIl faudrait surtout s'assurer que l'identification du véhicule ne soit possible que par des forces de police spécialisées pour éviter aussi les abus du côté policier et qu'ils soient aussi les seuls à pouvoir enclencher un dispositif d'arrêt du véhicule dès la première pression sur la pédale de frein comme lorsqu'on cale avec réarmement manuel du mécanisme par...la police... et ce, à l'échelle de l'Europe, bonne chance les gars!
Super, comme ça, il se trouvera des hackers pour développer des patches de façon à neutraliser le système de blocage et pour les vendre à ceux qui voudront être sûrs de pouvoir échapper à des poursuites policières.
Signaler un abusEt puis il manque encore bien des questions : comment les autorités pourront-elles distinguer un véhicule d'un autre pour arrêter le bon ? Et enfin, qui va payer l'installation de ce gadget ? Mais bon, pour cette dernière question, je ne me fais pas trop d'illusion : le politicard décide et le couillon d'électeur paye, enfin... s'il a encore les moyens.