Canonical poursuit ses efforts pour diffuser sa distribution Linux Ubuntu sur les micro-ordinateurs. Avec cette version 10.10 disponible en téléchargement en 3 éditions Netbook, Desktop et Server, Canonical se pose en concurrent direct de Microsoft Windows. Selon l'éditeur 12 millions de postes de travail utilisent sa distribution Linux. Bien souvent avec Windows, il est vrai puisqu'il est très facile d'installer Ubuntu sur un PC sans faire de partition physique. « Nous sommes les leaders du marché de bureau sous Linux», a ainsi déclaré Steve George, vice-président du développement commercial de Canonical.

La version destinée aux netbooks dispose d'une interface graphique appelée «Unity» adaptée aux petits écrans. Le bureau Unity dispose de boutons pour lancer les d'applications et la recherche de fichiers dans les dossiers. «En fait [la version 10.10] est optimisée pour rendre l'utilisation d'Ubuntu beaucoup plus facile » précise Steve Georges. Cette mouture 10.10 supporte également les capacités multi-touch mais uniquement pour la gestion des fenêtres. Une extension à d'autres applications est en cours de développement selon le communiqué la firme.



L'édition Desktop met quant à elle l'accent sur l'installation du logiciel. Les principaux apports de la version pour poste de travail concernent la mise en place de la distribution et des logiciels intégrés en standard « «comme les navigateurs, la suite bureautique OpenOffice et Skype » précise Steve George. Canonical a aussi développé des services cloud spécifiques pour sa distribution avec Ubuntu One, une espace en ligne qui apporte une meilleure interopérabilité avec les plates-formes Google Android, Apple iPhone et Microsoft Windows. La mise en oeuvre d'Ubuntu One permet de partager et de synchroniser des fichiers, des contacts et des signets dans un espace en ligne offrant 2 Go de stockage.

Enfin, avec Ubuntu Server Edition 10,10, Canonical déclare qu'il sera plus facile de configurer et d'exécuter son système d'exploitation pour développer et déployer des clouds publics.

«Nous avons ajouté des fonctionnalités pour augmenter notre avance en matière de cloud public et combler l'écart entre les technologies hybrides et les ressources informatiques locales. La couche infrastructure reste la brique de base pour démarrer un cloud  et Ubuntu 10.10 possède tout les atouts pour permettre à l'Open Source d'être au coeur des projets », souligne Neil Levine, vice-président en charge des services entreprise chez Canonical.

Cette version 10.10 intègre certaines améliorations au niveau du noyau, plus d'options de configuration au moment du démarrage, et la possibilité d'exécuter une machine virtuelle Amazon en mode déconnecté avec KVM. Cette capacité permet aux utilisateurs de tester et de développer en local avant de pousser leur VM dans un cloud. L'outil de configuration Cloudlnit a été étendu pour permettre aux utilisateurs de choisir des options par défaut sur un nuage pour désigner un hôte et générer des clés privées SSH.
Les administrateurs disposent également d'une interface revue pour faciliter le déploiement de l'OS. La société lance également son programme serveur Ubuntu Cloud 10, qui permet aux utilisateurs d'essayer gratuitement pendant une heure Ubuntu Server 10.10 sur la plate-forme Elastic Compute Cloud d'Amazon.