Avec la multiplication des grandes oreilles sur le Net, le marché des solutions VPN se développe à vitesse grand V. On connaissait déjà le britannique Hide My Ass - récemment racheté par AVG technologies - il faudra aussi compter avec le canadien TunnelBear. Comme Hide My Ass, TunnelBear propose également des applications dédiées pour PC, Mac, Android et iOS ainsi qu’une extension pour Chrome. Les tarifs sont similaires (5$ par mois ou 50 à l’année pour 3 terminaux) mais à l’usage la déclinaison de TunnelBear pour le navigateur de Google est un peu plus facile à utiliser. On peut en effet ouvrir une fenêtre de navigation privée et chiffrée depuis la barre de signets. Il s’agit ici d’un microVPN puisque seul le trafic entre le navigateur et le site visité est chiffré (AES 128-bit) via un proxy. Les autres applications ne sont pas concernées. Les clients VPN utilisent généralement une clef AES 256-bit pour chiffrer toutes les communications sur la carte réseau WiFi ou Ethernet.
Avec cette extension, on peut ainsi facilement consulter sa messagerie en toute sécurité ou tromper les sites médias américains comme Hulu ou Netflix pour regarder les séries de son choix (avec ou sans pub) ou suivre une équipe de sport US. Si les VPN sont devenus courants dans les entreprises pour protéger les connexions des salariés dans les lieux publics, à l’hôtel ou même à leur domicile, ces solutions se sont suffisamment simplifiées pour séduire le plus grand nombre. Il s’agit d’un abonnement supplémentaire (50$ à l’année environ) mais à l’heure de la surveillance de masse des citoyens, le prix n’est pas si élevé. Pour tester l’extension pour Google Chrome, TunnelBear offre 200 à 500 Mo de données (45 minutes de jeux). Le service est déjà utilisé par 5 millions d’utilisateurs dans 179 pays.
Palier les entraves à la liberté d'expression
Nonobstant les petits tracas en France avec la loi sur le renseignement, les services VPN sont des outils essentiels dans les pays où la liberté d’expression est strictement encadrée. Cette année encore, juste avant les élections législatives en avril, la Turquie a bloqué Twitter par mesure de précaution suite à la diffusion d’une photo d’un procureur tué lors d’une prise d’otage. Selon le classement de RSF, la Turquie fait partie des pays les plus répressifs sur le Net (154 sur 180 pays en 2014),
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