Oracle va annoncer une option « in-memory » pour sa base de données, a rappelé Larry Ellison, le PDG de la société, en commentaire des résultats financiers de son 1er trimestre fiscal 2014, clos le 31 août dernier. « Pratiquement chaque application fonctionnant sur la base de données d'Oracle s'exécutera beaucoup plus vite simplement en activant cette fonctionnalité in-memory », assure le CEO. « Nos clients n'auront aucun changement à effectuer sur leurs applications. Il leur suffira de basculer en mode in-memory pour que la base commence immédiatement à balayer les données au rythme de milliards ou de dizaines de milliards de lignes par seconde ».
En attendant, les résultats financiers sont en demi-teinte pour le trimestre. Entre début juin et fin août 2013, les ventes de licences d'Oracle ont augmenté de 5% à 1,7 milliard de dollars (*) par rapport à l'an dernier. Elles ont été particulièrement bonnes aux Etats-Unis où elles ont progressé de 15% (à taux de change constant). Et les revenus de la maintenance logicielle ont de leur côté progressé de 7% à 4,4 Md$ sur le trimestre. Mais, au total, Oracle n'affiche qu'une modeste progression de 2% sur son chiffre d'affaires trimestriel, à 8,4 milliards de dollars, à cause de la baisse de 14% enregistrée sur les ventes de matériels (669 M$). Oracle précise d'ailleurs que cette activité pourrait encore baisser, de même que sa rentabilité, ce qui l'empêcherait d'atteindre ses prévisions. Les systèmes intégrés de la famille Exa ne sont pas en cause puisque Mark Hurd, président d'Oracle, a indiqué que leurs ventes avaient augmenté de 60% par rapport au 1er trimestre fiscal 2013. Une performance qui tranche donc avec la baisse des ventes enregistrée sur les autres produits matériels, serveurs génériques en particulier. Quant à l'activité services d'Oracle, elle a également reculé sur le trimestre, de 8%, à 1 Md$.
Oracle verse 0,12 dollar par titre à ses actionnaires
Le bénéfice opérationnel d'Oracle n'a pas bougé par rapport au 1er trimestre de l'exercice 2013, à 2,9 Md$. Sa marge opérationnelle s'établit à 34%, en baisse d'un point par rapport à l'an dernier. Quant au bénéfice net, il s'élève à 2,2 Md$, en hausse de 8%. Le bénéfice par action augmente de 14% par rapport à l'an dernier, à 0,47 dollar (GAAP) et de +12% en Non-GAAP, une progression que Safra Catz, directrice financière et co-présidente d'Oracle, pointe comme un record pour le premier trimestre fiscal, en l'expliquant par le bon niveau (45%) de la marge opérationnelle Non-GAAP.
La CFO souligne aussi le montant du flux de trésorerie après impôt qui s'élève à 6 Md$ sur le trimestre. « Nous en avons restitué la moitié à nos actionnaires en rachetant 3 milliards de nos actions sur le trimestre », a-t-elle indiqué. Le conseil d'administration d'Oracle a décidé de verser un dividende de 0,12 dollar par action pour la période. Celui-ci sera payé aux actionnaires d'ici le 29 octobre 2013.
(*) calculé suivant les règles comptables GAAP
Trimestriels Oracle 2014 : +5% sur les ventes de logiciels
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Réactions
En amont de sa conférence OpenWorld (22-26 septembre), Larry Ellison rappelle l'arrivée d'une option in-memory pour sa base de données. Sur son 1er trimestre fiscal, achevé fin août, la société a réalisé une hausse de 5% sur ses ventes de logiciels, tandis que ses ventes de matériel génériques ont continué à baisser (-7% au total sur le matériel, ventes+support).
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Le cloud et l'externalisationdes données (sous entendu sur des clusters mySQL) n'est pas une panacée, effectivement c’est à la mode, mais dans un monde de concurrence de plus en plus effrénée, la sécurité et la protection des données va devenir un élément incontournable et impliquera la re-internalisation des données. Pour le moment l'industrie vit dans le monde des bisounours, mais après quelques bon scandales, on en reparlera...
Signaler un abusOracle et Larry Ellison (les deux sont interchangeables) ne comprennent rien à l'informatique du XXIème siècle. Et on comprend pourquoi: quand on est nés dans l'informatique du XXème siècle, ça revient à la préhistoire pratiquement. Le cloud est arrivé et Larry a tout fait pour le minimiser prédisant qu'aucune entreprise n'irait placer ses données à l'extérieur ni utiliser un logiciel en ligne. Or, de plus en plus d'entreprise font exactement ça, donc la nouvelle ligne de produits d'Oracle Fusion ne trouve pas acquéreur. Workday est devenue célèbre pour avoir introduit la technologie in-memory et Oracle est maintenant obligé de l'adopter. Du coup pourquoi les entreprises dépenseraient-elles des milliards à acheter la license base de données d'Oracle (sa vache à lait) si elles n'en ont plus beoin. Et puis, si vous accédez à un logiciel via un navigateur internet et que vos données sont stockées chez le prestataire, vous n'avez plus besoin de serveurs, d'où le chiffre en constante baisse du hardware d'Oracle, comme le montre l'article. Oracle a commis une autre erreur stratégique en rachetant Sun.
Signaler un abusPour un excellent et hilarant portrait d'Oracle et de Larry Ellison, la lecture du livre "High tech planet", par un ancien d'Oracle France, est indispensable