Bull a publié un chiffre d'affaires de 240,7 M€ au troisième trimestre de l'année, en retrait de 1,1% par rapport à la même période en 2007. L'activité Services et Solutions est la plus rentable (46% du revenu global), en hausse de 7,5%. Le matériel et les solutions systèmes (28% du CA) progressent de 5,4 points alors que les activités de maintenance et les produits tiers dégringolent (respectivement -7,1% et -39,2%). Les prises de commandes ont augmenté de 3,3% en un an. Quant au bénéfice net et à la marge opérationnelle, Bull ne souhaite pas fournir de détails en dehors des résultats semestriels et annuels. Au premier semestre de l'année, le résultat net s'établissait à 4,5 M€, en hausse de 15% par rapport à 2007. Par zones géographiques, la France génère toujours plus de la moitié des revenus de Bull (58%), en hausse de 6% par rapport à l'année dernière. L'Europe Centrale et de l'Est enregistre une belle percée (+24,2%) mais sa part dans le CA de Bull reste minime (7%). Dans le reste du monde en revanche, les compteurs sont dans le rouge : -12,6% pour l'Europe occidentale et -5,7% aux Etats-Unis et en Amérique du sud. Le calcul haute performance et le Green IT, deux priorités pour Bull Bull a l'intention de se renforcer sur certains secteurs, comme le stockage, la sécurité et le calcul haute performance, les énergies vertes, et d'en abandonner d'autres (il a récemment cédé Medicaid, sa filiale spécialisée dans les solutions médicales, à Ingenix). Le groupe a racheté s+c (science + computing), une société allemande spécialisée dans le calcul intensif. Le premier centre de simulation numérique haute performance d'Allemagne (le Forschungszentrum Jülich) a choisi Bull pour fournir l'un des supercalculateurs les plus puissants en Europe. Il sera utilisé dans plusieurs domaines scientifiques, comme la recherche de nouvelles molécules et de nouveaux médicaments, l'origine de l'Univers et la physique des hautes énergies, ainsi que le développement de technologies pour lutter contre le réchauffement climatique. Le Green IT est un autre axe que Bull souhaite développer, notamment avec son offre « Bio data center ». A cet effet, le groupe français a allié son pôle R&D avec celui de SAP, afin d'améliorer l'efficacité de leurs environnements. Bull s'est également rapproché d'APC Schneider Electric pour proposer aux entreprises des audits énergétiques de leurs datacenters et les aider à optimiser leurs performances globales. Pour 2008, le groupe reste optimiste et espère réaliser un bénéfice opérationnel compris entre 25 et 27 M€, et ce malgré les remous financiers qui agitent la sphère IT.