La technologie est le deus ex machina qui réglera tous les problèmes, les start-up vont toutes générer des profits faramineux, l'uberisation est la panacée des marchés matures pour déloger les mammouths... Des imbécilités de cette nature, vous en rencontrez tous les jours. Ce sont des fantasmes mais pas des réalités. Malgré tout, certains y croient... et détruisent leurs entreprises. Il est, cependant, parfois possible de sauver les meubles voire plus. Voilà pourquoi Vincent Giolito publie Les 16 plus belles erreurs de la transformation numérique aux éditions Eyrolles.
Erreurs de stratégie, de management, de marketing ou encore technologiques... La liste est longue. L'auteur a donc isolé seize histoires exemplaires pour illustrer différents types de fautes à ne pas ou plus commettre. Le but reste évidemment, non pas de se moquer de ceux qui se sont trompés (cela arrive à tout le monde) mais d'en tirer des leçons, d'éviter surtout de refaire les mêmes fautes et de voir comment corriger les problèmes. Le premier échec mentionné, celui d'Uber, incapable de générer du profit, est pourtant la redite de la bulle ayant explosé au début des années 2000. Chaque cas est détaillé (la plupart citent l'entreprise), autopsié et examiné afin de mieux comprendre les erreurs commises. Un « Les enseignements à tirer » conclut formellement chaque chapitre.
L'utilité de l'ouvrage ne fait aucun doute. A l'heure où pas un seul n'échappe à la question de la transformation digitale, il convient de bien analyser la stratégie de son entreprise pour vérifier sa pertinence. Sur un tel sujet, on appréciera également un texte clair et factuel sans jargon ni leçons péremptoires. Une partie centrale, sortant du schéma des autres chapitres, est consacrée au « management des erreurs », c’est-à-dire au changement de direction quand on a compris que l'on va dans le mur : apprécier l'erreur, l’admettre et agir dessus. Lire une autopsie de bulle digitale, c'est (en principe) éviter d’en être la prochaine victime. Bonne lecture !
Commentaire