Les supercalculateurs chinois Sunway TaihuLight et Tianhe-2 tiennent toujours la 1ère et la 2ème place du Top500, le classement mondial bi-annuel des supercalculateurs dont la 49ème édition vient d’être livrée, en marge de la conférence ISC High Performance consacrée au calcul intensif, à Francfort (du 18 au 22 juin). Le Sunway TaihuLight du centre de recherche en ingénierie informatique de Wuxi, le NRCPC, est toujours loin devant avec une performance de 93 pétaflops, tandis que le Tianhe-2 (Milky Way 2) installé à Guangzhou (Canton) par le NUDT affiche 33,9 pétaflops (il avait caracolé en tête pendant 3 ans jusqu’en juin 2016). En revanche, le Titan américain (Cray XK7 situé au laboratoire national d’Oak Ridge) a perdu sa 3ème place au profit du Piz Daint, un système Cray XC50 installé au centre national suisse de supercomputing (CSCS). Il glisse à la 4ème place.
Le Piz Daint, installé à Lugano, a gagné en puissance avec l’ajout de processeurs graphiques Tesla P100 de Nvidia qui ont doublé la performance obtenue aux tests Linpack sur lesquels s’appuie le classement Top500. Il monte maintenant à 19,6 pétaflops, contre 9,8 pflops en novembre dernier, ce qui lui fait gagner 5 places et représente déjà en soi une évolution significative, souligne l’équipe du Top500. Derrière, le Titan réalise 17,6 pétaflops. C’est la 2ème fois depuis la création du Top500 il y a 24 ans que les Etats-Unis n’ont pas de système sur le podium, mais ils se partagent les six autres places du Top10 avec le Japon. Ce dernier occupe les 7ème et 8ème positions avec l’Oakforest-PACS (un Primergy CS1640 M1 de 13,5 pétaflops) et le K Computer.
17 systèmes français au Top500 contre 20 en novembre
Au total, ce sont toujours les Etats-Unis qui inscrivent le plus grand nombre de HPC au Top500 avec 169 équipements, devant la Chine, 160, avec moins de systèmes toutefois qu’en novembre (171 chacun alors). Le Japon en compte 6 de plus qu'en novembre, soit 33, l’Allemagne 3 de moins, soit 28. La France en inscrit 17 au classement de juin contre 20 en novembre dernier. Le Royaume-Uni en compte lui aussi 17, soit 4 de plus qu'il y a six mois. Neuf supercalculateurs français figurent dans les 100 premières places. Le premier de la liste reste le Pangea, un système industriel de 5,2 pétaflops (6,7 pflops en performance de crête) installé chez Total Exploration Production et basé sur un SGI ICE X. Il perd toutefois 3 places par rapport au classement de novembre 2016 où il était en 16e position. Un autre supercalculateur français monte de la 64e à la 50e place, l’occigen2 du Genci à 2,5 pétaflops, basé sur un bullx DLC 720.
En 57e et 58e positions, les systèmes de Météo France se trouvaient en novembre à la 50e et 51e places. Trois supercalculateurs du CEA se trouvent classés 63e, 85e (TGCC) et 87e. Enfin, deux systèmes Atos sont en 84e (le Sid) et 96e position (le Diego). Le constructeur français compte d’autres supercalculateurs dans le classement, notamment le Mistral installé en Allemagne au centre de recherche sur le climat DKRZ (3 pétaflops).
La semaine dernière, Atos a annoncé qu’il livrerait fin 2017 un supercalculateur Sequana au Genci dont la puissance approchera les 9 pétaflops dans sa première tranche. Par ailleurs, comme chaque année à même époque, le Forum Teratec consacré aux systèmes HPC, à la simulation numérique et aux big data se tiendra en France les mardi 27 et mercredi 28 juin 2017 sur le site de l'Ecole Polytechnique à Palaiseau.
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