Thomas Kurian, jusqu'alors vice-président, responsable du développement des produits chez Oracle, vient d'être nommé président du groupe californien fondé par Larry Ellison. Il est en particulier chargé de faire transiter la technologie de l'entreprise vers Oracle Cloud qui regroupe à la fois les services IaaS, PaaS et SaaS de la société (infrastructure, platform et software as a service). Larry Ellison avait cédé début septembre son poste de Chief Operating Officer à ses co-présidents Mark Hurd et Safra Catz, après avoir fêté son 70ème anniversaire. Le fondateur d'Oracle avait alors restreint ses responsabilités opérationnelles au poste de Chief Technical Officer (directeur technique) de la société, tout en restant président du conseil d'administration. Après cette réorganisation au sommet, ce n'est pas une surprise de voir Thomas Kurian accéder maintenant aux fonctions de président d'Oracle, compte-tenu du poste stratégique qu'il occupe depuis plusieurs années dans le développement des produits de la société qu'il a rejointe il y a 18 ans.
Il a supervisé Fusion Middleware et Applications
Sur le versant technologique d'Oracle, Thomas Kurian est l'un des principaux dirigeants de l'entreprise. C'est l'un de ceux qui interviennent le plus souvent, à l'instar de John Fowler, vice président exécutif responsable des systèmes, pour présenter les évolutions des offres et expliquer les choix technologiques retenus lors des différentes sessions de décryptage tenues par Oracle sur ses conférences, non seulement lors du rendez-vous annuel d'OpenWorld, chaque année fin septembre à San Francisco, mais aussi lors des tours du monde organisés par la société. Cet été, son nom avait notamment été évoqué, par les observateurs réfléchissant à la succession de Larry Ellison, parmi les personnes clés intervenant autour du CEO. Au cours des dernières années, Thomas Kurian a été responsable de la famille de produits Fusion Middleware (qui inclut notamment la technologie WebLogic rachetée à BEA Systems et l'offre décisionnelle Hyperion). C'est aussi lui qui a dirigé les développements pour les applications Fusion, vaste chantier de plusieurs années, succédant notamment aux rachats de PeopleSoft/JD Edwards et Siebel. Avant de rejoindre Oracle en 1996, Thomas Kurian était consultant chez McKinsey. Il est diplômé de l'Université de Princeton et titulaire d'un MBA de l'Université de Stanford. Son frère jumeau, George Kurian, occupe lui-même un poste de dirigeant chez un autre fournisseur de technologies américain. Il est vice-président exécutif de NetApp, responsable des opérations produit.
Sur l'édition 2013 d'Open World, qui se tenait en même temps que la finale de la Coupe America finalement remportée par Oracle, Thomas Kurian avait dû remplacer à la dernière minute Larry Ellison lors d'un des keynotes du fondateur d'Oracle qui font salle comble. Retenu sur la course, le CEO avait ce jour-là fait faux bond à l'auditoire qui l'attendait depuis plus d'une heure.
Thomas Kurian nommé président chez Oracle
2
Réactions
Responsable du développement des produits et de la transition d'Oracle vers le cloud, Thomas Kurian est promu au poste de président d'Oracle, un poste co-occupé jusqu'en septembre dernier par Mark Hurd et Safra Catz.
Newsletter LMI
Recevez notre newsletter comme plus de 50000 abonnés
Cher "expert" "indépendant" (sic),
Signaler un abusTK a supervisé l'offre Fusion Middleware, numéro 1 sur le marché, ainsi que Engineered Systems, seul produit hardware en croissance du marché (croissance à 2 chiffre, qui plus est). Quant à Fusion applications, auquel vous faites références, et au delà des bugs présents sur les premières version (au passage, inhérents à tous les vendeurs IT lors des premières releases), je vous laisse contempler ci-dessous les résultats cloud -cible de votre mauvaise foie/intérets divergents?- du dernier trimestre, en esperant, certes naïvement, que les faits eclipseront votre prisme hautement subjectif:
Total cloud revenue for the quarter of $519 million, up 47% from Q2 a year earlier.
Cloud revenue growth in EMEA of 80% during that same period.
860 new SaaS customers during the quarter, with 230 of those subscribing to more than one set of apps.
In Customer Experience (CX), more than 460 new SaaS customers.
In ERP and EPM (Enterprise Performance Management), 250 new SaaS customers.
In Human Capital Management (HCM), 230 new customers.
For Oracle’s Fusion products, triple-digit revenue growth, and triple-digit bookings growth.
Un échec fort relatif, donc.. De plus, réunir tous les vendeurs IT au sein d'une même case (dinosaure) relève, au mieux, de l'obscurantisme. Je vous renvoie par exemple à l'histoire d'IBM.
La nomination de Thomas Kurian (TK) est un grand classique de la gestion des multinationales de l'informatique telle que je l'ai décrite dans mon livre "High-Tech Planet". En un mot: prime à l'incompétence.
Signaler un abusVu que TK est responsable de Fusion, il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser. La majorité des clients d'Oracle qui décident de passer vers le cloud le font avec les applications de Salesforce ou de Workday, pas Fusion. Donc l'échec de TK est patent. Et pour le récompenser de son échec, il est promu président. Impressionnant!
Quant aux raisons du peu de succès des applications de Fusion, on peut citer pêle-mêle le peu d'intérêt pour le cloud qu'Oracle a démontré jusqu'à présent, la mauvaise qualité des produits Oracle (les premières versions sont fameuses pour leurs bugs), la culture Oracle qui est plus "techos" qu'applications (par rapport à SAP par example).
L'expérience du succès des Salesforce et Workday montre bien que pour réussir dans le cloud il faut l'avoir dans son ADN. Ëtre SaaS s'apprend au berceau, pas à l'âge adulte.
Ahmed Limam
Consultant/expert indépendant, Systèmes d’information
Paris