- Zoom entraîne son IA sans consentement explicite de ses clients. Trois ans après une polémique sur la sécurité de ses visioconférences, le spécialiste du domaine en déclenche une autre. L'évolution de ses conditions générales (clauses 10.2 à 10.4) effectuée en mars dernier a été épinglée à l'occasion d'une discussion sur Hacker News qui n'a depuis cessé d'enfler au point de pousser Zoom à réagir. Et pour cause, le changement pointé du doigt autoriserait la société à utiliser les données de ses clients pour entraîner ses modèles d'intelligence artificielle sans possibilité pour ces derniers, qui ne sont pas au courant, de refuser cette pratique puisqu'ils ont accepté les dernières conditions générales... « Nous n'utiliserons pas les contenus clients, y compris les enregistrements protégés d'enseignement ou les informations de santé pour former nos modèles d'intelligence artificielle sans votre consentement », a indiqué Zoom qui entretient cependant le flou car pour les utilisateurs européens, le RGPD exige une demande individuelle de consentement comme base légale pour traiter des données personnelles qui ne peut donc pas être noyée dans une évolution des conditions d'utilisations d'un service. A suivre ?

- Opération lobbying pour Palantir en Grande-Bretagne. The Guardian vient de révéler une affaire de lobbying de grande ampleur. On apprend ainsi que le géant Américain Palantir a lancé une campagne de pression ciblant les ministères du gouvernement britannique, y compris le ministère du Travail et des Pensions. Selon les documents publiés, l’entreprise de données et d’analyse a suggéré que les ministres envisagent un nouveau logiciel conçu pour réduire la fraude dans le système de prestations de sécurité sociale. Des échanges de mails entre l’entreprise et Tom Pursglove, ministre d'État chargé des personnes handicapées, de la santé et du travail, ont été publiés où Palantir informe ce dernier de la manière dont est déployé son logiciel et comment le ministère pourrait « récupérer de grandes quantités de fraude ». Enfin, la société a fourni plus de détails sur sa « réflexion » indique notre confrère et a même demandé au ministre si lui ou ses fonctionnaires souhaitaient assister à un briefing « pour déterminer si cette capacité pourrait être bénéfique au Royaume-Uni ».

- La Maison Blanche lance le AI Cyber Challenge. Profitant de l’événement Black Hat USA à Las Vegas, l’administration Biden a annoncé un concours ouvert d’une durée deux ans pour tester la façon dont les meilleurs modèles d'IA protègent et défendent les logiciels. Ce AI Cyber Challenge est dirigé par la Defense advanced research projects agency (DARPA), avec la collaboration de grandes entreprises technologiques telles qu’Anthropic, Google, Microsoft et OpenAI. Ces dernières mettent à disposition leur expertise et leurs modèles pour le défi. En jeu : près de 20 M$ de prime. Pour assurer une large participation et des règles du jeu équitables, la DARPA indique également proposer 7 M$ pour les petites entreprises qui entrent dans la compétition.