- Le malware bancaire DroidBot sévit. Baptisé « DroidBot », ce logiciel malveillant tente de voler les identifiants de plus de 77 portefeuilles de crypto-monnaies et d'applications bancaires au Royaume-Uni, en Italie, en France, en Espagne et au Portugal. Selon les chercheurs de Cleafy qui l'ont découvert, ce nouveau trojan d'accès à distance (RAT) est actif depuis juin 2024 et est utilisé par des opérateurs malveillants en tant que plateforme de malware-as-a-service (MaaS). "DroidBot est un RAT moderne qui combine Hidden VNC avec des techniques d'attaque overlay, doté de capacités similaires à celles d'un logiciel espion, telles que l'enregistrement des frappes et la surveillance d'interface utilisateur. En outre, il tire parti d'une communication à double canal, transmettant des données sortantes via MQTT (protocole utilisé par l'IoT) et recevant des commandes entrantes via HTTPS, ce qui lui confère une flexibilité et une résilience accrues", explique Cleafy.

-Des jeux 3D créés par l'IA. Deux initiatives montrent des avancées sur des IA capables de générer des mondes 3D depuis une invite. La première est issue de la start-up World Lab, fondée à Fei-Fei Li. Le modèle transforme une image statique en une scène 3D semblable à un jeu vidéo, dans laquelle on peut naviguer à l'aide du clavier et de la souris. Le dirigeant souligne que « cela va changer la façon dont nous réalisons des films, des jeux, des simulateurs et d'autres manifestations numériques de notre monde physique. » L’autre initiative est celle de Deepmind autour de Genie 2 « modèle de monde fondamental » qui permet une « variété infinie d'environnements 3D jouables et contrôlables ». Il s'agit du successeur du premier modèle Genie, dévoilé au début de l'année, qui peut générer des jeux informatiques de type plate-forme en 2D à partir de textes et d'images.

-La Cnil met en demeure sur les caméras IA. Après avoir été saisi en novembre 2023, le régulateur hausse le ton sur le ministère de l’Intérieur et plusieurs communes. Le premier est taclé pour l’usage du logiciel d’analyse vidéo Briefcam intégrant la reconnaissance faciale. Une enquête du journal Disclose soulignait que plusieurs services du ministère s’en servait depuis 2015 sans avoir informer la Cnil. Celle-ci a mené des contrôles auprès des services de police et a mis en demeure le ministère de se mettre en conformité sur les notifications d’usage de Briefcam. Par ailleurs, elle demande au ministère de supprimer ou de brider les fonctions d’intelligence artificielle du logiciel. De l’autre côté, le régulateur a mis en demeure 6 communes sur l’usage des caméras IA en constatant plusieurs manquements (faible information des usagers, utilisation interdite comme la détection automatisée de situations laissant présumer une infraction sur le domaine public…)