Près de 600 000. C'est le nombre de lignes en dégroupage total au 31 décembre 2005. Ce sont autant d'abonnés qui ne souscrivent plus les services de France Télécom. Tel est le principal enseignement du tableau de bord du dégroupage en France, présenté par l'Arcep. Le nombre total de lignes dégroupées s'élève à 2,82 millions, soit 76,5 % de plus que les chiffres présenté par l'Autorité pour l'année 2004. L'Arcep souligne particulièrement la forte croissance du dégroupage total, ainsi que le rôle grandissant des autorités locales. Sur les 2,82 millions de lignes dégroupées, 592 000 le sont totalement. Un total qui a été multiplié par six en l'espace d'un an. Dans le même temps, le nombre de lignes partiellement dégroupées ne progressait que de 48 %. Les taux de croissance constatés au quatrième trimestre 2005 illustrent le dynamisme du dégroupage total : ce dernier affichait une croissance de 64 %, contre seulement 3,5 % pour le dégroupage partiel. Si le nombre de lignes dégroupées progresse rapidement, la couverture de la population adopte une croissance qui n'est que marginale : en un an, la proportion des abonnés pouvant s'affranchir de l'opérateur historique n'a gagné que deux points, à 54 %. A la fin 2005, 1107 sites de dégroupage ont été livrés* par France Télécom aux opérateurs alternatifs, dont 168 au cours de l'année. L'Arcep a souligné l'importance du rôle joué par les collectivités locales pour atteindre ce chiffre. Selon l'autorité de régulation, "plus des trois quart [des 168 sites livrés en 2005] l'ont été grâce à l'intervention des collectivités". Quatre projets de réseaux à l'initiative des pouvoirs publics locaux ont particulièrement contribué à la livraison de sites l'an dernier, en Alsace, dans le Loiret, l'Oise et les Pyrénées Atlantique. * Selon l'Arcep, "la livraison d'une site signifie la réception par un opérateur d'un emplacement mis à disposition par France Télécom dans un répartiteur".