C'est dans les locaux de la CCI de Paris que Syntec Numérique a présenté son panorama Top 250 des éditeurs et créateurs de logiciels. Bruno VanRyb, président du collège Editeurs au Syntec Numérique était en charge d'inaugurer cette soirée et a indiqué que « dans un monde économique en changement, les éditeurs de logiciels sont au coeur de cette évolution et de cette croissance ».  Et le constat est partagé par l'étude réalisée par le cabinet EY, qui a donné quelques chiffres parlant. Ce secteur a généré 8,1 milliards d'euros en 2012 soit une croissance de 12% sur un an. Le modèle économique se déplace progressivement vers le SaaS avec 11% du chiffre d'affaires qui est réalisé en mode SaaS. Ce taux peut passer à 15% pour les petites structures. Les éditeurs de logiciels continuent d'embaucher avec plus de 50 000 employés recensés soit une hausse de 10% depuis 2010. Le moteur de ces entreprises reste l'innovation avec 1 milliard de CA consacré à la R&D en 2012 avec des orientations technologiques comme le cloud, la mobilité et le big data.

Des promus et des chutes dans les classements par catégorie


Concernant le palmarès, Syntec Numérique distingue 3 catégories en plus de son Top250 : sectoriel, horizontaux, particuliers et jeux. Sur la catégorie des éditeurs sectoriels, on retrouve sans surprise Dassault Systèmes et Murex en tête, suivi de Criteo qui gagne une place au profit de Sopra Group. Pour les éditeurs horizontaux, Cegid reprend la tête du classement pendant qu'Axway Software passe en deuxième position. ESI Group maintient sa place dans le tiercé de tête et on note la forte progression de Readsoft et de Talend respectivement 4èmeet 5ème. Enfin, dans le domaine du jeu et particuliers, rien ne change dans le trio de tête où on retrouve Ubisoft, Gameloft et Avanquest Software. L'ensemble de ces acteurs figurent aux premières places du Top250, qui « à vocation à évoluer dans les prochaines éditions en intégrant des entreprises qui ne sont pas considérées aujourd'hui comme des éditeurs », a déclaré Bruno VanRyb.

La défense du CIR


A l'occasion de cette présentation, plusieurs intervenants ont souligné les forces et les faiblesses des éditeurs de logiciel. Le bloggeur Olivier Ezratty a résumé le problème en disant que « ce secteur est bipolaire. D'un côté, il y a une excellence technique, mais il y a clairement un déficit en matière de marketing des produits ». Plusieurs éditeurs comme Generix ou Melty placent l'aspect international comme un vecteur de croissance. « Il faut être insolent » prône Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, qui n'oublie pas « la formidable richesse des territoires français ». Le dirigeant a rappelé le rôle de la Banque publique d'investissement, notamment sur le pré-financement du CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) et aussi sur l'aide pour le passage des PME au statut d'ETI. Il a également rassuré les responsables du Syntec Numérique sur la pérennité du CIR (Crédit Impôt Recherche). « Le CIR est un crédit pour les ingénieurs et il a été sanctuarisé », souligne Nicolas Dufourcq. Il ajoute que face à des attaques sur le CIR [NDLR : des députés PS veulent réviser ce système], Bpifrance fera entendre sa voix ».