Avec le concours de Bipe, Syntec Numérique a réalisé un tableau de bord d'indicateurs socio-économiques du secteur et des métiers du numérique. Avec cet outil, le syndicat professionnel souhaite fournir des métriques permettant de mieux analyser le marché des logiciels et des services informatiques
Sur le plan social, les chiffres montent un secteur créateur d'emploi, avec des effectifs qui ont triplé en deux décennies, soit 581 000 informaticiens hors fonction publique (559 000 salariés qui représentent 2,9% des salariés en France et 22 000 indépendants). 27,4% sont des femmes, 27,5% ont moins de 30 ans et 22,4%sont âgés de plus de 45 ans.
Les conditions de travail sont attractives avec une rémunération brute moyenne de 46,5 K€, contre 32 K€ pour l'ensemble de l'économie en France. Le document indique également qu'en 2010, 45% des informaticiens étaient localisés en province. Il révèle que l'emploi IT a fortement progressé dans certaines régions, comme le Languedoc-Roussillon, l'Auvergne, la Bretagne, les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes (avec 7,5 à 9% d'augmentation).
63 Md d'euros de CA pour les logiciels et services
Sur le plan économique, le chiffre d'affaires total des entreprises du secteur des logiciels et services informatiques (sous-traitance comprise) s'élève à 62,9 milliards d'euros, représentant une valeur ajoutée HT de 31,9 milliards d'euros et un excédent brut d'exploitation de 4,9 milliards d'euros. La valeur ajoutée créée par salarié atteint les 92,6 K€. Le taux de sous-traitance s'élève à 22%, le taux de marge, à 15% et le taux d'exportation à 14,4%. La part des exportations est évaluée à 14,4%
Les revenus de la branche des activités informatiques et services d'information s'établissent à 58 milliards d'euros, dont 51 milliards dans le secteur des logiciels et services et 7 milliards réalisés en dehors (par exemple, les activités IT non finalisées d'une entreprise bancaire). Le tableau de bord indique également que la production, dans cette filière, a connu une croissance soutenue et régulière entre 1999 et 2010, avec une augmentation annuelle moyenne de 4% en volume. Il souligne que la valeur ajoutée a augmenté trois fois plus vite que l'ensemble des autres branches sur cette dernière décennie et que depuis 1999, les investissements dans l'informatique ont été plus dynamiques que dans les autres secteurs, avec une progression annuelle moyenne de 4,33% contre 1,55% pour le total des autres produits.
Ces chiffres, issus de la statistique publique, seront ajustés dans une 2ème parution courant 2013 afin de prendre en compte les informaticiens de la fonction publique et certains grands acteurs non référencés dans ce périmètre.
Syntec et Bipe publient un état du marché et des métiers de l'industrie numérique
2
Réactions
Le tableau de bord réalisé par Syntec Numérique et le Bipe fournit différents indicateurs socio-économiques du marché et des métiers des logiciels et services informatiques.
Newsletter LMI
Recevez notre newsletter comme plus de 50000 abonnés
2 Commentaires
Suivre toute l'actualité
Newsletter
Recevez notre newsletter comme plus de 50 000 professionnels de l'IT!
Je m'abonne
Lire la réaction finale du MUNCI à cette étude : http://munci.org/Operation-mi-verite-mi-embrouillage-du-Syntec-Numerique-sur-les-chiffres-de-l-emploi-informatique
Signaler un abusLa plupart de ces chiffres sont connus de longue date, publiés par le Min. du Travail (voir notamment http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/IMG/pdf/M-Informatique_et_telecommunications.pdf) et déjà diffusés sur le site du MUNCI à de nombreuses reprises.
Signaler un abusLe MUNCI ne partage absolument pas certainement interprétations totalement erronées du Syntec Numérique et publiera en début de semaine prochaine des rectificatifs démontrant les erreurs grossières du syndicat patronal.
En particulier, il est faux de dire que "certains grands acteurs sont non référencés dans ce périmètre", en effet le périmètre en question (fourni par l'INSEE) est un périmètre professionnel et non sectoriel qui couvre TOUS les salariés du privé (+ demandeurs d'emploi).
Concernant l'attractivité des conditions de travail, ce n'est évidemment pas qu'une question de salaires (sur laquelle nous reviendrons aussi...).