On pressentait, depuis la tenue de l’OpenStack Summit en octobre et le licenciement d’une partie des équipes OpenStack de Hewlett Packard Entreprise, que Suse était le plus susceptible de racheter les actifs cloud de Hewlett Packard Enterprise. Effectivement, l’éditeur basé à Nuremberg (Allemagne), qui a rejoint le groupe britannique Micro Focus en 2014, vient d’annoncer qu’il avait conclu un accord pour acquérir la technologie et les talents associés aux activités IaaS OpenStack et PaaS Cloud Foundry de HPE. La première activité sera intégrée dans Suse OpenStack Cloud, tandis que la seconde permettra à l'éditeur européen de proposer une solution PaaS certifiée à son écosystème de partenaires. Dans la foulée, il devient membre platinum de la fondation Cloud Foundry. L’accord indique par ailleurs que HPE désigne Suse comme son partenaire privilégié sur ces solutions et c'est donc désormais en tant qu'OEM qu'il intégrera dans ses offres Helion les solutions OpenStack et Cloud Foundry qu'il vient de céder.
En septembre dernier, la firme américaine dirigée par Meg Whitman s’était déjà délestée de la plus grande partie de son activité logicielle en la fusionnant avec Micro Focus, les actionnaires de HPE détenant encore 50,1% du nouvel ensemble. A ce moment-là, les deux fournisseurs avaient déjà conclu un accord commercial faisant de Suse le partenaire Linux préféré de HPE en réunissant la plateforme Helion de ce dernier avec la distribution OpenStack de l’éditeur allemand. Pour Nils Brauckmann, CEO de Suse, le rachat annoncé aujourd'hui confirme l'engagement de sa société sur les technologies open source d'infrastructure et la volonté de développer ces offres par une combinaison de croissance organique et d'acquisitions.
Sur l’OpenStack Summit de Barcelone en octobre, le malaise des équipes OpenStack de HPE était perceptible et une porte-parole de la firme américaine avait confirmé que des licenciements avaient eu lieu. Mirantis, autre fournisseur très impliqué sur les projets OpenStack, avait également supprimé près de 300 postes de développeurs.
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