A l'occasion de la publication des résultats trimestriels d'Intel, Paul Otellini, PDG sortant de la firme, a décoché quelques flèches contre Windows 8, alors qu'il évoquait une baisse des revenus et des profits de l'entreprise sur la période.
Le dirigeant, qui quittera la compagnie le mois prochain, a rejoint le groupe des analystes ou des partenaires hardware de longue date de Microsoft tels que Dell, qui attribuent à la firme de Redmond une partie de la responsabilité de la contraction des ventes de PC.
« Nous observons une courbe dans l'adoption de l'OS », a-t-il indiqué en parlant de Windows 8 et de son interface Modern UI qui constitue une refonte radicale du bureau traditionnel. « Nous n'avons pas tout à fait constaté le même type de courbe pour Seven par rapport à XP avant cela », a-t-il ajouté.
Le patron d'Intel a cependant ajouté qu'à partir du moment où l'on aurait dépassé cette courbe, celle-ci ne devrait pas reculer. Il a également fait valoir, comme l'ont fait la plupart des analystes et de nombreux utilisateurs de Windows 8, que sur un terminal tactile, cet OS était plus facile à utiliser que Seven.
Entre 500 à 600 $ pour des ultrabooks tactiles
Le manque de PC tactiles et particulièrement d'ordinateurs portables, a pesé sur l'industrie depuis le lancement de Windows 8. De plus, la hausse des prix de ces équipements ont rebuté de nombreux consommateurs, qui sont habitués depuis de nombreuses années à attendre pour des machines meilleur marché. Lorsqu'ils ne peuvent pas trouver de PC tactiles dans leur gamme de prix, les utilisateurs préfèrent s'orienter vers des tablettes tactiles bon marché.
Paul Otellini a émis le même type de propos. « Je pense que les gens sont attirés par le tactile, or les niveaux des prix des équipements tactiles sont aujourd'hui encore assez élevés » a-t-il déclaré au lors d'une conférence téléphonique avec les analystes de Wall Street concernant les résultats trimestriels d'Intel. « Mais les prix baisseront très rapidement au cours des deux prochains trimestres », a-t-il ajouté. L'actuel PDG a également livré ses prévisions sur les prix des futurs équipements sous Windows 8 qui devraient arriver sur le marché courant 2013, au moment où Intel dévoilera ses nouveaux processeurs.
Les ultrabooks tactiles, marque utilisée par Intel pour sa gamme d'ordinateurs portables fins et légers, devraient être vendus entre 500 et 600 $ au quatrième trimestre, a précisé Paul Otellini. Ces machines seront équipées de processeurs basés sur l'architecture Haswell qui remplaceront l'actuelle gamme de puces reposant sur Ivy Bridge.
D'autres systèmes moins coûteux seront équipés de puces connues sous le nom de code Bay Trail, la prochaine génération de processeurs Atom. Elles concurrenceront les puces ARM qui alimentent la plupart des smartphones et tablettes. Stacy Smith, directrice financière d'Intel, a fixé le prix de ces terminaux tactiles basés sur des processeurs Bay Tray- qui pourraient concerner des tablettes équipées de clavier, modèles «convertibles» transformant celles-ci en ordinateurs portables - autour de la barre des 300 $.
200 dollars de baisse
Au cours de la cette conférence sur les résultats financiers, Paul Otellini est allé encore plus loin dans ses prévisions à la baisse. « Si l'on se réfère aux notebooks tactiles basés sur une architecture Intel qui sont fins, légers et qui utilisent des processeurs non-Core, on peut estimer que leurs prix baisseront probablement de 200 $», a-t-il assuré.
Gartner, qui s'est récemment demandé si la stratégie de Microsoft concernant Windows 8 pouvait permettre à la firme de Redmond de se maintenir dans le petit cercle d'entreprises aux technologies influentes, a qualifié « d'ultramobile » ce qu'Otellini appelle «ultraléger», pour faire la séparation avec les ordinateurs portables lourds et encombrants.
Selon les prévisions du cabinet, les livraisons d'équipements ultramobiles devraient bondir de 140% en 2013 pour atteindre 23,6 millions d'unités, contre 9,8 millions l'an dernier, principalement en raison de la baisse des prix, de la technologie tactile et de la gamme de processeurs Haswell. D'après son rival IDC, les ventes de PC ont diminué de 14% au cours du premier trimestre de 2013 par rapport à la même période l'année précédente. Ses analystes ont en grande partie attribué ce déclin à Windows 8, affirmant que les utilisateurs, désorientés par le nouvel OS, avaient retardé l'achat de nouveaux ordinateurs ou étaient out simplement passés aux tablettes.
Intel a totalisé 12,6 milliards de dollars de revenus sur son 1ertrimestre fiscal 2013, soit une baisse de 2,5% par rapport à l'an dernier. Le fondeur a également accusé un repli de 25% sur ses profils, à 2 milliards de dollars.
Sur le départ, le PDG d'Intel descend Windows 8
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Réactions
Paul Otellini, le patron d'Intel sur le départ, a indiqué que la faible courbe de Windows 8 constituait l'un des facteurs de la baisse des ventes de PC.
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en effet c'est un des dégâts collatéraux, de la vente liée (qui est illégal pourtant), impossible de trouver un ordinateur sans windows, bien que se soit en train de changer avec l'émergence de plateforme pc ARM, faisant tourner Android et ubuntu a des prix défiant toutes concurrence. Quand j'utilise l'interface Unity sur Ubuntu au même Enlightment 17, je me dis que l'industrie du PC a vraiment raté quelque chose.
Signaler un abusTour de même ces grand patrons de la micro-informatique ont la mémoire courte et/ou sélective. Ils furent les grands partenaires de Microsoft et participèrent ainsi de manière non négligeable dans l'hégémonie de Windows dans l'univers des postes de travail. S'ils avaient su ne pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier et garder quelques voies de développement vers d'autres OS ils auraient peut être pu avoir une offre plus large et absorbé avec plus de facilité ce revers de Windows 8. Je pense là à Gnu/Linux et autres BSD bien sur, mais il n' y a pas que ces OS qui ont vécus ces 15/20 dernières années.
Signaler un abusSi l'on compare au monde du smartphone, 3 gros OS concurrents (iOS, Android, Windows Mobile), de multiples acteurs, un marché fort et dynamique. Et encore, je ne parle pas de tous les autres OS mort-nés mais pas tout à fait enterré (Bada, WebOS...). Si l'un de ceux-ci devait faillir, l'offre ne s'éteindrait pas pour autant.