Les fabricants de SSD devraient s'unir et établir un organisme qui définirait les standards dans ce domaine. Tel est l'avis de Michael Cornwell, qui supervise la technologie mémoire flash chez Sun. Le constructeur a récemment indiqué qu'il comptait généraliser l'emploi des SSD (solid state drives, remplaçants, à base de mémoire électronique, des disques durs) dans ses gammes serveurs et stockage. Mais, comme l'explique Michael Cornwell, faire la promotion de cette technologie est aujourd'hui relativement difficile. En l'absence de standards, de performance, notamment, c'est le critère classique du coût au gigaoctet qui domine les discussions. Et à cette aune, le SSD fait pâle figure. Selon le cabinet d'études iSuppli, le coût moyen est de 0,37 $ au gigaoctet pour un disque dur magnétique classique, contre près de dix fois plus, 3,59 $, pour un disque à mémoire électronique. Sun aimerait de son côté insister sur les bénéfices, en termes de temps d'accès ou d'efficacité énergétique. Le constructeur a indiqué qu'il avait déjà pris langue avec un fabricant à ce sujet, sans donner de nom. Le mois dernier, Sun avait collaboré avec Samsung pour améliorer la durée de vie des mémoires flash, de 100 000 à 500 000 cycles lecture/écriture. Parmi les organismes qui pourraient fédérer les fabricants de SSD, Michael Cornwell cite l'Idema (International Disk Drive Equipment and Materials Association). Mais d'autres travaillent déjà sur le sujet, tels que l'INCITS (International Committee on Information Technology Standards) et le Jedec (Joint Electron Device Engineering Council).