Sur le site de Google Apps Status, plusieurs incidents sont survenus sur Drive la semaine dernière. La première panne s'est déroulée lundi dernier et a duré environ 3 heures. Elle a touché 33% des demandes des utilisateurs de Drive, qui recevaient des messages d'erreur ou avaient des latences fortes et des chargements longs. La firme de Mountain View a expliqué que cet incident provenait d'un bug dans le logiciel de contrôle du réseau Google. Il a transféré du trafic vers des connexions réseaux et des serveurs non affectés. Ce trafic d'équilibrage de charge a provoqué une augmentation de la latence des serveurs et un problème d'accès. Selon Google, cette erreur du logiciel de contrôle a été corrigée et la société va changer sa politique de load balancing pour fournir une meilleure isolation des services réseaux. Par ailleurs, la firme va renforcer Drive pour être « beaucoup plus résilient » face aux pannes et à la latence. Elle va améliorer aussi son système de surveillance et d'alerte.

Drive a subi une autre panne mardi qui a duré deux heures et qui a touché un nombre indéterminé d'utilisateurs. Jeudi, le même service a été bloqué pendant 12 heures avant d'être rétabli. Google n'a pas donné le nombre de personne touchées par ce dernier incident, mais il a commencé à 9h30 pour se terminer à 20h40. Sur cette dernière panne, Google n'a pas fait de commentaires.

Pas plus de pannes sur le cloud que sur site

Face à cette succession de problèmes, les utilisateurs ont exprimé leur colère et leur frustration sur les médias sociaux (Twitter, Facebook, etc.). La semaine d'avant, les services Hotmail et Outlook.com, ainsi que SkyDrive avaient été hors service pendant quelques heures. Michael Oesterman, analyste chez Oesterman Research a déclaré, « même les pannes brèves de 10 minutes peuvent avoir des conséquences graves pour les utilisateurs qui essayent d'accéder à des contenus critiques. Les entreprises qui utilisent des services cloud comme le stockage, la messagerie et les solutions de collaboration ont besoin d'évaluer la confiance dans les fournisseurs de service ».

Par contre, il réfute l'idée que les services clouds sont plus sujets aux pannes que les systèmes gérés en propre par les entreprises. « Il est important de noter que sur site, les systèmes d'information peuvent être soumis aux mêmes types de problème. La différence est que ces pannes sont rarement signalées en dehors de l'entreprise et donc les services clouds plus médiatisés semblent moins fiables, ce qui n'est pas le cas », conclut l'analyste.