La lutte contre la propagation du Covid-19 s'accélère. Alors que les mesures de déconfinement se multiplient partout dans le monde, les moyens d'assurer la traçabilité des individus malades pour alerter de façon anonymisée et sécurisée les individus ayant croisé leur chemin s'organisent. En tête de point de cette lutte, les applications dédiées à cette traçabilité commencent à sortir du bois. Mais alors que des pays comme l'Allemagne et l'Italie ont opté pour le protocole commun de communication d'Apple et Google, la France a choisi une autre voie. Pour son application StopCovid, dont la sortie est attendue le 2 juin 2020 - date a priori envisagée pour un élargissement du déconfinement sur son territoire - le Gouvernement a choisi d'ouvrir le code source à toutes les bonnes volontés pour y contribuer et répondre dans le même temps à un enjeu de transparence.
Ce 12 mai, l'Inria et Fraunhofer/AISEC ont ainsi annoncé sur GitLab les premières contributions du code source de Robert, le protocole de communication au coeur de StopCovid qui a bénéficié d'un avis du Conseil national du numérique et à une délibération de la CNIL. « La publication des codes sources et de la documentation de Stop Covid démarre le 12 mai et se poursuivra pendant la durée du projet. L’évolution du code prévoit l’analyse et l’intégration éventuelle des améliorations qui seront soumises par la communauté des développeurs. Les mises à jour de l’application seront disponibles au fur et à mesure », peut-on lire dans le paragraphe sur le processus de création de l'application StopCovid. Si cela part d'une bonne intention, force est de constater que la contribution initiale au code peut pour l'instant être qualifiée de bien maigre comme en témoigne le recensement des premiers codes sources publiés.
D'autres briques logicielles en attente de publication
« Une première partie des briques logicielles est publiée le 12 mai. Désormais visible, le code peut être revu par tous ceux qui le souhaitent. En le rendant public, l’équipe-projet StopCovid respecte son engagement de transparence », avance l'Inria. « Les personnes externes à l’équipe-projet StopCovid peuvent, à ce stade, donner un avis, faire remonter des suggestions ou des commentaires. Selon la pertinence technique de ces premiers retours, elles seront invitées à rejoindre le pool de contributeurs du projet pour gagner en efficacité. » Les premiers retours n'ont d'ailleurs pas tardé et s'avèrent plutôt cinglants.
« 4 README, 3 schémas PNG en grande partie bullshit (remplissage), 1 PDF reprenant les points ANSSI. 3 dépôts (séparés !) dont 2 de code, quasi vides (templates autogénérés ?) », a notamment tweeté Pierre Beyssac, directeur général de la société de stockage cloud Eriomem et candidat aux dernières élections Européennes en tant que représentant du Parti Pirate. « Ça sent le projet de chefs. Ici le png le plus informatif. Si j'étais méchant, je dirais que ça pourrait être un schéma d'application SNCF, ça serait presque la même chose avec "Train operator" au lieu de "Health agency" et 3 mots à changer dans ce que font les API [...] Bref, RÀS à ce stade, de la com, rien de technique n'est prêt. Bon courage aux dévs qui devront gérer ça avec la souplesse d'un transatlantique au nom en T : x couches de chefs stratégiques (>= 1 par boite), de dircom (>= 1 par boite) et de politiques (>= 1 par boite + n). » Et d'ajouter en ce début d'après-midi : « Du nouveau ce matin côté dépôt iOS et accueil. Le schéma du chef a été changée (la différence ne saute pas aux yeux). » Gageons que la publication des autres briques logicielles arrive vite afin de faire oublier ce faux-départ.
Faut demander à Amazon qui met en boîte un..."test diagnostic et robots tueurs de virus" Selon des sources confidentielles, ce dernier est équipé d'un marteau et vient ensuite le diagnostic pour confirmer le décès de la bêbête..
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