Fondée en 2016 à Kfar Saba, la start-up Lightbits Labs entend aider les entreprises à repenser leur architecture de stockage en exploitant au mieux les ressources réseau dans un cadre multicloud. Dans le cadre d’un IT Press Tour virtuel, pour cause de pandémie, Avigdor Willenz, fondateur et CEO de la jeune pousse, nous a expliqué que « l’objectif de fournir la flexibilité, l’élasticité et la réduction des coûts dont bénéficient chaque entreprise faisant appel à l’hyperscale ». Solution de stockage définie par logiciel, Lightbits propose des baies flash 100% NVMe-over-fabric (des serveurs x86) qui utilisent le protocole TCP/IP pour le transport des données. La start-up mise avant tout sur les performances des SSD NVMe sur le réseau en exploitant la NAND comme une mémoire flash locale via le protocole NVMe/TCP.
À la différence des premiers systèmes NVMe-oF apparus sur le marché, la solution de Lightbits n’exploite pas le protocole RDMA over Converged Ethernet (ROCE) pour travailler. Ce dernier, qui garantit une communication RDMA à faible latence, légère et à haut débit sur un réseau Ethernet, est coûteux à implémenter. S’il fournit un transfert de données plus rapide aux applications utilisant le réseau de manière intensive, il nécessite un réseau configuré à des fins de trafic sans perte d'informations sur la couche 2 seule ou sur les couches 2 et 3. Avec NVMe-over TCP, le câblage TCP / IP existant peut être utilisé pour exploiter les baies flash et pour réduire les coûts tout en conservant les performances et la latence propre au NVMe-oF, quoiqu’avec quelques microsecondes de plus qu’avec le protocole ROCE.
Des baies sur base x86 standard
« Grâce à LightOS, tout serveur de stockage de données équipé de SSD NVMe (QLC) peut être transformé en une solution de stockage évolutif. Au cœur de LightOS se trouve une mémoire flash globale avec couche de traduction (GFTL) […] avec des fonctionnalités comme les volumes logiques, le thin provisioning, la compression, et la redondance des données » explique la start-up. L'accès aux baies nécessite un système d'exploitation avec un pilote NVMe/TCP standard, ce qui offre la possibilité de parler aux baies comme s'il s'agissait d'un stockage directement connecté (DAS). La mise en cluster de la solution assure de la haute disponibilité. En cas d’incident sur un SSD, la protection RAID en ligne protège les données. Les services sont eux-mêmes distribués pour une meilleure protection. Pour muscler leurs capacités de traitement IO, les baies Lightbits peuvent également être équipées d'une carte accélératrice PCIe LightField FPGA.
La plate-forme de Lightbits repose sur des serveurs x86 standard équipés de SSD NVMe.
Après avoir tenté de percer sur le marché du SAN avec sa solution NVMe-over-TCP, Lightbits cherche aujourd’hui à accompagner la croissance des plateformes hyperconvergées. Un positionnement curieux quand on sait que le propre des solutions HCI est justement de faire l’impasse sur les baies de stockage dédiées puisque les ressources de stockage sont distribuées par les appliances HCI. Chez VMware comme chez Nutanix ou Cisco. Mais l’argument du CEO est justement d’expliquer qu’aujourd’hui les solutions HCI qui logent vers l’hébergement de bases de données comme Cassandra, ont plus besoin de ressources de stockage que de calcul.
Parmi les investisseurs de la start-up, on peut citer Cisco Investments, Dell Technologies Capital, Micron, SquarePeg Capital, et Walden International aux cotés d’Avigdor Willenz, Lip-Bu Tan et Marius Nacht. La start-up emploie 70 personnes dans le monde principalement en Israel et aux Etats-Unis.
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