Sur un marché du stockage flash qui devrait croître à un taux annuel moyen de 7,8% entre 2013 et 2018 selon BCC Research, IBM a su prendre l'avantage sur ses concurrents grâce au rachat de Texas Memory il y a deux ans. Classé premier fournisseur en valeur par le Gartner en juin, la firme d'Armonk figure également au sommet du magic quadrant du même cabinet d'études dans ce domaine. La stratégie flash d'IBM porte donc ses fruits. « Les clients ont pris conscience des avantages de ce genre de solutions en matière de consommation d'énergie, d'espace et de performances », déclare Jamie Thomas, numéro trois de la firme et directrice générale de la division Storage and Software Defined Systems.
Loin de vouloir se reposer sur ses lauriers Big Blue va renforcer son offre technologique dans le stockage. « Aujourd'hui, nous avons trois axes de développement, explique Jamie Thomas, la flash, le Software Defined Storage et la virtualisation ». À l'instar de NetApp et Nimble Storage, IBM commence à se pencher sur la technologie V-Nand qui permet d'optimiser les coûts en se basant sur une architecture en trois dimensions. À noter qu'IBM adopte une approche plutôt hybride et compte s'appuyer majoritairement sur des systèmes alliant stockage disque et SSD comme Nimble Storage ou Tegile. Cela ne l'empêche toutefois pas de proposer des baies 100% flash, semblables à celle de Violin Memory ou SolidFire.
ElasticStorage est plus qu'un simple outil de migration
Pour aider ses clients à mieux gérer leurs données IBM mise en outre sur sa plateforme de SDS basée sur la technologie GPFS, ElasticStotrage. « Nous faisons en sorte que cette solution soit entièrement multi-plateforme. L'objectif est d'accélérer les transactions de données entre différents systèmes de stockage, quelle que soit leur marque ou la technologie utilisée, détaille Jamie Thomas. Plus qu'un simple outil pour faciliter la migration des données d'un système à l'autre comme la solution ViPR d'EMC, ElasticStorage est devenu un des fers de lance d'IBM dans le stockage. L'intégration d'autres briques comme Tivoli Storage Manager permet notamment une automatisation de bout en bout du cycle de vie de la données pour les problématiques de back-up. En outre, ElasticStorage est entièrement optimisé pour la flash. « Aujourd'hui, le big data et l'analytique sont devenus des outils de compétitivité cruciaux, pour les entreprises. L'optimisation du SDS pour la flash permet de doper les capacités d'analyse en facilitant l'accès aux données, où qu'elles soient », déclare la Jamie Thomas.
Dans les prochains mois, IBM devrait également renforcer l'interopérabilité d'ElasticStorage avec sa solution SAN, SVC. Jamie Thomas s'explique : « Nous sommes convaincus que la virtualisation du stockage, notamment sur des baies flash peut apporter énormément aux entreprises en matière de performances et de couts ». La dirigeante met en avant le fait qu'IBM est aujourd'hui capable d'apporter l'ensemble des briques pour mettre en place des infrastructures de stockage. « Nous pouvons délivrer des appliances, du software et du cloud (IBM est le quatrième contributeur d'OpenStack après Red Hat NDLR). C'est ce qui fait notre force », argue-t-elle. Consciente toutefois que le marché est en pleine évolution, Jamie Thomas explique qu'IBM veut être présent sur tous les fronts. Big Blue guette attentivement ce que font les nouveaux entrants.
Stockage : IBM mise sur la flash et le SDS
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Devenu cette année le premier fournisseur mondial de solutions de stockage flash en valeur d'après le Gartner, IBM ne compte pas laisser sa place chèrement acquise. La firme d'Armonk mise sur l'association de cette technologie au SDS et à la virtualisation pour maintenir son emprise.
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