Après avoir fait leur apparition au printemps dernier, les licenciements se poursuivent depuis plusieurs semaines dans diverses entreprises IT outre-Atlantique. Afin de réduire leurs coûts, des grands groupes, comme Oracle, ou Microsoft suivis par des start-ups telles que Loom et dernièrement Puppet ont annoncé des coupes dans leur effectifs. Hootsuite, une plateforme de gestion des réseaux sociaux d’origine canadienne n’échappe pas à cette tendance avec un plan de transformation de grande ampleur portant sur la réduction de 30 % de ses effectifs. « Nous devons recentrer nos stratégies pour optimiser notre productivité, notre croissance et notre viabilité financière », s’est justifié Tom Keiser, CEO de Hootsuite dans une déclaration envoyée à nos confrères de TechCrunch.
La société n'a pas donné de détails sur les changements intervenant dans le cadre de ce programme. Elle n'a pas divulgué le nombre précis de collaborateurs concernés par ces coupes et ne s’est pas plus exprimée sur le versement d’indemnités de licenciements. Dans un article paru en juin dernier, le site canadien Globe and Mail évaluait l'effectif de l'entreprise basée à Vancouver à plus de 1 400 personnes, ce qui laisse à penser qu'environ 400 postes pourraient ainsi passer à la trappe. Depuis sa création en 2008, Hootsuite a levé plus de 300 millions de dollars de capitaux auprès d’investisseurs parmi lesquels on trouve Fidelity ou encore Accel, un fonds de capital-risque basé à Palo Alto.
Une valorisation en baisse
Valorisée environ 1 milliard de dollars en 2014, le groupe aurait perdu de sa valeur estimée, selon le cabinet de recherches Pitchbook, à environ un quart de milliard de moins que ce chiffre en 2019. Cette année-là, la société s’était séparée de 10 % de son personnel faute de trouver un acquéreur. Deux ans plus tard, en procédant au rachat de Heyday pour 48 M$, elle avait décidé d'étoffer son catalogue en ajoutant une brique IA conversationnelle à son service de promotion des réseaux sociaux.
En janvier dernier, Hootsuite avait fait l’acquisition de Sparkcentral, une plateforme SaaS d’engagement client pour mieux gérer l’ensemble des canaux de communication utilisés par les clients pour entrer en contact avec une entreprise. A cette date, elle revendiquait 210 000 clients payants et 18 millions d’usagers de son service à travers le monde.
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