Sous la pression des internautes et pour éviter un boycott de son logiciel, voire un procès, l'éditeur a dû livré une partie de son code source pour se mettre en conformité avec la licence LGPL (Lesser General Public License). Destiné au grand public, Parallels Desktop for Mac permet de faire tourner des logiciels Windows ou Linux sur un Mac sans redémarrage de la machine et de partager des fichiers entre les deux environnements. L'éditeur s'est appuyé sur plusieurs outils Open Source (Wine, MacFuse, JPEG, MPI, Libmspack, etc.). Il l'a affiché clairement sur son site et a indiqué quelles licences couvraient quel logiciel. Il a également précisé qu'il s'engageait à envoyer les codes sources indiqués sur simple retour de courrier. Et c'est ici que le bât blesse. L'émulateur Wine est distribué sous licence LGPL. Cette petite soeur de la GPL est certes moins stricte, mais elle réserve quelques obligations aux sociétés intégrant les logiciels qu'elle couvre dans leurs produits. Notamment celle de remettre à la disposition de la communauté toutes les modifications du code source emprunté. Appels au boycott sur le Web Début juin, les développeurs Wine apprennent que Parallels fait appel à leur logiciel, ou plutôt à quatre de ses composants. Ils demandent donc à l'éditeur de leur communiquer les modifications effectués. Celui-ci les promet pour « dans un ou deux jours », mais il traîne des pieds. Et malgré des courriers répétés, il n'envoie toujours rien. Fin juin, l'affaire déborde du simple cadre de la communauté Wine et s'invite sur les forums de Slashdot et de Digg.it, suscitant une vague de protestation et de menaces de boycott de la part des internautes. Lundi dernier, soit un mois après la demande, Parallels a finalement envoyé le code source de Wine par courriel au développeur qui en a fait la demande et s'est engagé à en faire de même pour tous les autres demandeurs. Anecdotique a priori, ce type de problème peut coûter cher aux éditeurs. Ainsi en 2005, le développeur Harald Welter a pu bloquer légalement la distribution des logiciels de sécurité de Fortinet Inc, jusqu'à ce que celui-ci se mette en règle avec la licence GPL.
Sous la pression, Parallels se met en règle avec le monde Open Source
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Salué par les experts en virtualisation, le Parallels Desktop 3 pour Mac était décrié par le monde Open Source pour le non-respect de la licence LGPL. En livrant par courriel ses modifications de code, l'éditeur veut apaiser les développeurs.
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