Si le groupe SoftBank a confirmé son intérêt pour Uber en proposant en octobre dernier d’acquérir une partie du capital, l’opérateur japonais entend bien bénéficier d’une ristourne de 30% sur son investissement initial d’un milliard de dollars. Valorisée 62 milliards de dollars en 2016, la société de transports redescendrait donc à 48 milliards seulement. Secouée ces derniers mois par une série de scandales – accusations de harcèlement sexuel, augmentation des tarifs lors des attentats de Londres, accusation de vol de propriété intellectuelle par Waymo, utilisation de logiciels pour tromper les forces de l’ordre, vol massif de données avec paiement de rançon pour camoufler l’intrusion…- l’emblématique firme a beaucoup perdu de sa superbe.
L'investissement, qui a été approuvé par le conseil d'administration d'Uber en octobre, entraînera également une série de changements de gouvernance. Les pouvoirs de vote des actionnaires historiques seront limités, le conseil élargi de 11 à 17 administrateurs et l'influence de l'ancien directeur général et cofondateur Kalanick sérieusement réduit. L'investissement et les mouvements au sein du conseil sont soutenus par le nouveau CEO Dara Khosrowshahi.
Un investissement sous conditions
Le consortium d'investisseurs mené par SoftBank et Dragoneer Investment Group prévoit de prendre une participation d'au moins 14% dans la société de VTC. L'offre d'achat sera lancée mardi, ont indiqué des sources à Reuters, et les investisseurs ont près d'un mois pour répondre. Le groupe d'investisseurs dirigé par SoftBank acquerra deux des nouveaux sièges au conseil d'administration, les quatre autres étant attribués à des administrateurs indépendants. S'il n'y a pas assez de vendeurs intéressés, SoftBank pourrait toutefois renoncer à la transaction.
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