L’heure est aux start-ups chez la Société Générale. La banque a bien compris l’intérêt grandissant pour l’écosystème French Tech, et pour ne pas rester en marge de cette tendance, a décidé de s’impliquer elle-aussi. Elle a donc lancé un centre d’affaires dédié à la clientèle d’entreprises de la rive droite de Paris – et basé dans le 2e arrondissement –, auquel est rattachée une entité spécialisée dans la French Tech et les entrepreneurs. Aujourd’hui, l'établissement financier dresse un état des lieux un an après la création de cette structure et de son dispositif Entrepreneurs Tech. « Le développement de la French tech est un sujet important. Tous les écosystèmes bénéficient d’un accompagnement fort » glisse Jacques Bitton, responsable relations grandes entreprises et banque d’investissement France chez Société Générale en guise d’ouverture de ce point presse.
Ce dernier rappelle les différents plans de financement et d’accompagnement des jeunes pousses qui ont vu le jour ces dernières années dans l'Hexagone à l’instar des plans Tibi 1 et 2, ainsi que le volet French Tech, ou encore à l'échelle européenne avec Scale-up Europe. Plus récemment, la banque a intégré une initiative portée par Euronext, avec toujours la même ambition. « Nous avons pour objectif de contribuer aux 10 introductions en bourse annoncées par le Gouvernement, d’être présents sur le plus grand nombre d’entre elles » affirme Jacques Bitton. Et c’est ici que le dispositif mis en place prend son sens pour capter, identifier et soutenir les start-ups.
450 entreprises accompagnées depuis un an
Après un an d’existence, le dispositif a réussi à attirer pas moins de 450 entreprises françaises pour un financement total qui s’élève à 200 millions d’euros. « Notre cœur de cible, ce sont des entreprises qui ont réalisé une première levée de fonds et qui veulent intégrer ou sont déjà rentrées dans le Next 40 ou le FT 120 » complète Marie-Christine Ducholet, directrice du réseau SG en France. Et le résultat est là : 68 % de part de marché est attribuée au Next 40 tandis que 55 % est pour le FT120. La banque a par ailleurs réussi à s’immiscer dans la sphère de celles que l’on nomme licornes : « 6 des 7 licornes apparues en 2022 sont clientes Société Générale ». L’équipe de la banque se targue ainsi d’avoir accompagné OVHcloud dès ses débuts, aujourd’hui passé entre les mains de l’activité banque d’investissement.
Bien évidemment, parmi les entreprises accompagnées, certaines d’entre elles sont des filiales de Société Générale, à l’instar de Forge, Shine, ou encore Treezor. D’autres ont été financées par le fonds Société Générale Ventures : Ecotree, Fintecture, namR, Qarnot, Skipr. Des participations qui permettent à la banque de monter en grade dans l’écosystème French Tech et de se faire connaître d’autres entreprises qui souhaiteraient lever des fonds. Concernant la répartition sur le territoire, 250 sont accompagnées au sein du centre d’affaires à Paris et 150 autres sont suivies en régions. Lorsque l’on évoque le ciblage sectoriel, Marie-Christine Ducholet et Jacques Bitton sont unanimes : il ne s’agit pas de privilégier un secteur particulier. « Il n’y a aucun secteur que l’on s’interdit ». Et la réponse est la même quant au type de clients que ces entreprises ciblent : BtoB ou BtoC, peu importe.
Un suivi continu, du chargé d’affaires à la banque d’investissement
« Ces entreprises ont besoin d’avoir des banquiers qui comprennent leur business model. Ce sont des acteurs qui bougent et évoluent très vite avec une croissance française, mais aussi internationale » tient à rappeler Marie-Christine Ducholet. La première étape consiste donc à identifier - sur la partie agence - les très jeunes pousses qui ouvrent leur compte puis à se concentrer sur leur développement grâce à ce centre d’affaires, indique-t-elle. « Il y a un continuum avec la banque d’investissement et la banque privée pour les suivre tout au long de leur vie. Notre vocation c’est d’accompagner les entrepreneurs à tous les stades de développement » ajoute-t-elle. Société Générale a, par le passé, financé des entreprises telles que Accor lors de ses premiers hôtels, Auchan ou encore Pernod Ricard et ambitionne désormais de faire la même chose avec la French Tech.
Pour assurer ce suivi, les entreprises ayant intégré le dispositif sont donc accompagnées par une trentaine de personnes réparties entre Paris et les différents points de présence en régions. « Nous avons un continuum de produits grâce à l’équipe de coverage French Tech qui regroupe l’ensemble des personnes et services dédiés » détaille Jacques Bitton. Basé sur le même format que le coverage mis à disposition de grandes entreprises et des groupes du CAC 40. « Cela va de la banque au quotidien, le financement de la croissance, à l’expertise pour l’introduction en bourse et à l’accès aux marchés de capitaux, ainsi qu’à un accès à des experts en fusion-acquisition. Notre rôle c’est d’offrir tous ces produits et d’avoir la capacité de les intégrer dans de solutions globales pour les apporter à tous nos clients » conclut Jacques Bitton.
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