Le Syntec-Informatique vient de publier, comme prévu en septembre par Jean Mounet, son président, le document de position de la branche dans le domaine social. Une version finalement très proche de la première mouture officieuse, que s'était procuré "Le Monde Informatique" et qui avait pourtant provoqué un tollé en septembre dernier. Le document insiste sur la nécessité de mettre en place une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences par la voie de la négociation collective et d’élaborer une politique de formation initiale et continue ad hoc (y compris pour les demandeurs d’emploi). Histoire de susciter l’adhésion des différents partenaires sociaux avant d’aborder les sujets qui fâchent. Le Syntec-Informatique souhaite, en effet, lancer le "contrat de mission", là où la première mouture du document évoquait un "contrat de chantier". En fait un nouveau mode contractuel permettant de recruter des salariés pour une mission donnée et définir la mobilité comme un impératif professionnel. Le document propose également d’adapter les possibilités d’utilisation des congés pour répondre aux contraintes économiques (notamment pour gérer les intercontrats). L'employeur se rendrait ainsi réellement maître de l'agenda du salarié. Enfin, le Syntec milite toujours pour l'exception sectorielle, revendiquant le droit à une procédure de licenciement économique adaptée au secteur, c'est à dire, selon le syndicat patronal, plus souple et plus rapide. Un catalogue d'offres d'ores et déjà rejeté par par la CGT : "Pas question de négocier sur ces dispositions", déclare Noël Lechat, secrétaire général de la Fédération des sociétés d’études. "Il faut savoir si l’on veut un secteur de services informatiques digne de ce nom ou mettre en place un système d’assistance technique avec des intermittents, poursuit-il. Nous allons, en revanche, travailler en profondeur sur le volet formation". Les négociations s’annoncent donc houleuses, mais Jean Mounet ne désespère pas d’aboutir à des mesures concrètes dans le courant du premier semestre 2004.
Social : le Syntec-Informatique abat son jeu
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