L'Arcep a commandé à l'Idate une étude portant sur les nouveaux services télécoms offerts par les acteurs du logiciel, notamment la VoIP. Ces derniers, issus du monde de l'informatique et de l'Internet (Microsoft, Yahoo, AOL ou Skype), proposent généralement des services de messagerie instantanée ou de téléphonie à partir d'un seul et même client logiciel. Selon l'Idate, ces offres se posent en alternatives potentielles à la téléphonie fixe, avec des approches originales en matière de services (présence, carnet d'adresse nomade) et de tarifs (gratuité ou prix réduits). Les acteurs du logiciel et de l'Internet, qui disposent d'une grande base d'utilisateurs et de gros moyens financiers, sont d'ailleurs perçus par les opérateurs comme des concurrents dangereux. C'est injustifié, selon l'Idate qui indique que la guerre des prix - notamment de la part des opérateurs - ne permet pas aux nouveaux venus de dégager des marges brutes importantes, sauf pour ceux disposant d'une infrastructure capillaire. Or, ces acteurs sont principalement actifs à l'international (40% du trafic de Skype, équivalent à 7% du trafic mondial), que ce soit autour du trafic gratuit ou payant, sans pour autant atteindre le marché de masse. Skype connaîtrait d'ailleurs une baisse de régime qui l'obligerait à se tourner vers le click-to-call et les plateformes commerciales. De plus, ces offres sont souvent de qualité médiocre. Au final, elles ne causeraient que de faibles pertes de revenus (entre 3 et 10 %) aux les opérateurs. Pourtant, la convergence fixe-mobile pourrait offrir une seconde chance aux acteurs du logiciel. Encore faut-il pour cela que les réseaux sans-fil soient ouverts. Ce qui n'est actuellement pas le cas, les réseaux 3G bloquant le trafic VoIP.