Les risques cyber montent en puissance, il n'est donc pas étonnant de voir fleurir les exercices de simulation de crise pour tester et mettre en pratique ses capacités de défense dans tout le pays. Bien conscient des enjeux et de la nécessité de se préparer au pire, organismes et agences gouvernementales mauis également armées et écoles multiplient ainsi les simulation de crise. Le jeudi 8 décembre prochain, l'Anssi, le Campus Cyber et le club de la continuité d'activité organisent ainsi Rempar22, un exercice de simulation de crise cyber de grande ampleur autour d'un scénario spécialement créé pour l'occasion. « Cet événement illustre une volonté forte de collaboration poussée afin d’améliorer le niveau global de cybersécurité en France. Face à des attaques qui se multiplient, il est essentiel de s’interroger sur les capacités des organisations françaises à répondre à une crise majeure sur leurs services », peut-on lire dans un communiqué. Cet exercice va mobiliser 200 participants issus de 100 organisations partout en France.
Nancy, tête de pont en exercice de cyberdéfense
Les objectifs de cette simulation sont multiples : sensibiliser aux enjeux de continuité d’activité face au risque de « blackout » numérique, tester les dispositifs de gestion de crise afin de s’assurer de la prise en compte des spécificités des cyberattaques, entrainer la coordination des acteurs entre eux et au sein d’un même secteur, travailler les modalités de communication de crise en interne et en externe, créer des dynamiques de partage et d’échange entre les communautés et les secteurs.
Organisé pour la 3e année consécutive par la base de Défense de Nancy et Lorraine INP sous l'égide du Comcyber, du ministère des Armées et de l'Université de Lorraine, l'exercice de cyberdéfense baptisé Cyber Humanum Est s'articule lui autour d'un Capture The Flag/WarGame. Il s'adresse aux étudiant(e)s, de l'école des Mines de Nancy, de Télécom Nancy, de Polytech Nancy, de la FST avec son Master SIRAV, de l'UFR SHS avec son Master VSOC, et de l'IUT Nancy-Brabois avec sa Licence Pro Cyber. « Avec plus de 500 jours hommes de préparation, la mobilisation de plus de 130 personnes organisateurs et participants, l’exercice met en scène trois pays fictifs avec des ambassades, des PC tactiques, des OIV, des journaux, le groupe d’attaquants APT54, plus de 200 équipements virtuels, 1 drone militaire avec son pilote, 3 systèmes mécatroniques (scada), des robots, des attaques par les ondes radio, des malwares dédiés... », nous a indiqué une source proche du dossier.
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