Alors que Toshiba affronte d’importantes pertes financières et vient d’annoncer qu’il pourrait encore différer l’annonce de ses résultats, des informations circulent maintenant sur le possible rachat de sa division composants mémoires par le fonds Silver Lake associé au fabricant de puces Broadcom (racheté par Avago en 2015). Ces derniers auraient fait au conglomérat japonais une offre approchant les 18 milliards de dollars (17,9 exactement), selon le groupe d’informations japonais Nikkei. Cela correspond à l’estimation haute de l’activité semiconducteurs de Toshiba. Mi-février, ce dernier avait indiqué qu'il pourrait céder la majorité de ses parts dans ce domaine à la suite de la forte dépréciation subie dans sa branche nucléaire aux Etats-Unis.
D’autres offres de rachat auraient également été faites par le fournisseur de solutions de stockage Western Digital et par le groupe de semiconducteurs Micron Technology, tous deux américains, ainsi que par le fabricant de puces sud-coréen SK Hynix et par des fonds d’investissement privés. Il y a quelques temps, le groupe taïwanais Hon Hai Precision Industrie (Foxconn) avait lui aussi manifesté son intérêt, mais les instances gouvernementales japonaises ne souhaitent pas voir partir ces technologies stratégiques chez d’autres industriels asiatiques. En tout, une dizaine de groupes seraient intéressés par l’activité mémoire de Toshiba, dont le Chinois Tsinghua Unigroup.
Toshiba souhaite accepter une offre d'ici fin juin
Fin janvier, le groupe japonais dirigé par Satoshi Tsunakawa avait déjà annoncé qu’il allait vendre une partie de sa division mémoire, probablement à Western Digital, mais l’aggravation de sa situation financière l’oblige à envisager des coupes plus radicales. Toshiba espère accepter une offre d’ici la prochaine assemblée générale de ses actionnaires fin juin, a confié l’un de ses responsables.
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