Pour faciliter la programmation des ordinateurs quantiques, l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich (ETHZ) conçoit, sous le nom de Silq, un langage de haut niveau qui utilise un système de typage statique fort. L’objectif est de pouvoir programmer ces ordinateurs aussi simplement et de façon aussi fiable qu’avec les langages de développement de l’informatique classique. Selon Martin Vechev, professeur de science informatique du Laboratoire Secure, Reliable and Intelligent Systems de l’ETH, Silq permet aux programmeurs d’exploiter le potentiel des ordinateurs quantiques bien mieux qu’avec les langages existants parce que son code est plus compact, plus rapide, plus intuitif et plus facile à comprendre par les programmeurs. « Les langages quantiques existants forcent le programmeur à travailler à un bas niveau d’abstraction débouchant sur un code fouilli et peu intuitif », rappelle l’équipe de l’ETHZ travaillant sur Silq en invite d’une session qui doit se tenir ce jeudi 18 juin 2020 à 14h20 dans le cadre du forum PLDI 2020.
Silq permet d’utiliser une sémantique intuitive qui supprime implicitement les valeurs temporaires, comme dans l’informatique classique. « Notre évaluation expérimentale démontre que les programmes Silq ne sont pas seulement plus simples à lire et à écrire, mais aussi significativement plus courts que les programmes équivalents dans les autres langages quantiques (en moyenne -46% pour Q#, -38% pour Quipper) tout en utilisant seulement la moitié de primitives quantiques », expose ainsi l’équipe de Silq composée - outre de Martin Vechev - de Benjamin Bichsel, Maximilian Baader et Timon Gehr. Les principaux avantages du langage - dont ses bénéfices appliqués notamment à l’algorithme de Grover - sont présentés sur le site que l’ETHZ lui consacre.
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